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Samedi 22 Novembre 2008 - 21h - Trolleybus - Marseille

Menpenti - Ballroom K - Sheeva - Tagada Jones

 

Fidèles jusqu’au bout à notre réputation de branleurs, Zhou, Gas et moi nous pointons au Trolley à presque 22h… Fidèles à notre timing quasi-chirurgical, nous avons raté Menpenti et Ballroom K (m’enfin on pouvait pas savoir qu’ils jouaient les Menpenti, ils ont rien annoncé, sous le prétexte facile qu’avec leur nouveau batteur, ils sont en rodage…). Enfin, fidèles à notre standing digne des plus grands, on avait une accrédit’ photo, qu’on a honorée de la plus belle des manières, en oubliant l’appareil photo…

Voilà pour le côté pathétique, passons au concert :

Ayant planté les deux premiers groupes, je laisse Odlizz vous raconter si c’était bien ou pas, et j’vais même lui laisser le loin de parler de Sheeva, parce que pour ma part, entendus du comptoir, j’les trouvais moins convaincants qu’à l’époque où je les avais vus ouvrir pour ISP, si ma mémoire est bonne (ah ben ouais, elle est bonne).

"Les Sheeva , dernière première partie avec leur rock français vitaminé à grand renfort de riffs saturé, portée par une voix criarde et chantée en français (ça change) ; clin d’œil à Mr Léo Ferré avec le très beau « Thank you Satan » . Sympathiquement sympathique." (Odelizz').

Le temps de faire les derniers p’tits réglages, on regarde le public présent, et ma foi pour un concert de punk alterno à Marseille, c’est plus que correctement rempli : la salle est environ à une grosse moitié de sa capacité, et y’a pas de grand espace vide, joli coup réalisé par Chavana, quand on se souvient du dernier passage des Rennais à Marseille, ou encore à Vitrolles

Là en guise d’ouverture, on aura un brave trentenaire totalement torché qui manquera de peu de se faire péter la tronche par le roadie des Tagada, un ersatz de Roger Miret, bonnet vissé sur la tête, qui n’apprécie pas qu’le gonze bourré braille que 12€ ça fait cher l’entrée… Là où quelqu’un de sensé aurait privilégié le dialogue, notre Ramblers francophone a joué de ses « gros » muscles colorés pour sommer le gars de la fermer… Bref, le batteur a su détendre l’atmosphère, et c’est le cœur léger et l’esprit vaillant que la lumière s’éteint, nous voici partis pour une heure trente de militantisme exacerbé…

Car s’il est une certitude, c’est que les Tagada Jones ont des paroles qui font mouche. Justes, naïves et vindicatives, elles épousent parfaitement le déluge sonore qu’envoie le groupe, avec ses deux grattes qui empruntent nombre de riffs au voisin Metal : le public ne s’y trompe pas, c’est une excellente ambiance qui prend forme, gros gros pogo dès le troisième morceau. La perte de Gus en deuxième chanteur est - à mon sens - très bien comblée par Nico, qui n’en finit pas de m’impressionner : bon sang mais comment est-ce possible de brailler si fort, si longtemps, en plus en jouant de la guitare ?

Niveau morceaux, je n’ai encore pas entendu le dernier album 'Les compteurs à zéro', mais ça déferlait très bien sur scène, tout comme les titres des deux albums précédents (en vrac : W, Le feu aux poudres, Ecowar, Pavillon Noir (rhaaaaaa !!!), Cauchemar, Cargo, Thérapie, …) ! Zhou aura son orgasme mensuel quand résonneront les accords des vieilleries que sont Hold Up et Violence, et Gas aura le sien lorsqu’à la fin du concert il retrouvera sa veste paumée dès l’début dans le pogo… Peuchère.

Pour le rappel, les reprises issues de l’album '6.6.6', Quelle sacrée revanche des OTH (j’ai trouvé Odlizz ! !), Jouer avec le feu des Sheriff et Osmose 99 de Parabellum (me semble-t-il) sont toutes reprises par les keupons de l’assistance, et garantissent une excellente conclusion à ce concert, qui comme à l’accoutumée a tenu toutes ses promesses…

Le temps de me faire chambrer par l’autre chroniqueuse liveinmarsienne présente dans l’assistance sur ma paternité, et on s’rentre vite fait, avec pour ma part en souvenir un sublime nez en compote, pour avoir servi de réception à un costaud en perte d’équilibre dans le pogo… Encore merci à Chavana pour monter de tels concerts sur Marseille, quand après on lit dans La Provence que les bons concerts deviennent rares et totalement inaccessibles, on ne peut s’empêcher de s’imaginer aller plastiquer le siège à la rue Salengro…

Vand


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