Samedi 27 Mai 2006 - 20h - La Machine à Coudre - Marseille Sheeva - Menpenti - Lazybones - ISP |
Bonne soirée en prévision à la Machine ce soir, le genre dont on sait d'avance qu'on va pas rentrer tôt et qu'on va pouvoir danser pour évacuer la semaine difficile (ouais chui en vacances depuis un mois et alors ?). La Vandmobile charge Gas, Zhou et sa chère et tendre, et on bombarde... Aux Cinq Avenues prendre l'apéro avec l'Homme made in Marseille, le terrible Fred (il avait un groupe sur Marseille avant, des poseurs qui s'la jouaient punk, les « doux enfants », ou un truc du style...). Expédition dans tout le centre-ville de Marseille pour retirer d'la thune (alors que pour une fois on avait une place à 20m de la salle), et nous voici rentrés dans la Machine, où il fait entre 140 et 150.000°C...
C'est Sheeva qui a ouvert le bal, on arrive un peu à la bourre mais le combo aux influences rock, grunge, et punk joue très correctement, je m'aventure un peu en haut et je constate que sans être le Pérou les gens tapent du pied et bougent la tête, vu la chaleur je m'dis que c'est déjà pas si mal ! Première fois que je voyais le groupe, et il me semble reconnaître la batteuse (j'crois qu'elle avait joué dans Malakwa passé un moment... Mais bon j'peux m'tromper), putain qu'ça fait plaisir de voir des nanas jouer, j'en avais marre d'être toujours le seul chevelu dans l'assistance ! Les deux prochaines dates du groupe sont sur Montpellier et sur La Seyne, à ceux qui ont pas peur d'aller promener... L'info est passée.
On parle avec toutes les personnes qu'on croise à tous les concerts, tantôt face à la scène tantôt dessus, et vient le tour du groupe organisateur de la soirée, les Menpenti ! Bon j'les ai pas autant vus que Zhou, mais j'dois avouer que c'est ce soir où j'ai le plus apprécié, l'envie de danser s'est faite trop forte, et ça a swingé à bloc (trop à voir les ratagnots skins qui trainaient dans le coin) dans le petit espace réservé aux agités, un set super efficace et énergique, avec toujours la bonne humeur au rendez-vous. Le batteur étant pas au top, il est remplacé au pied levé par un pote du groupe, qui remplira impeccablement son rôle, rien à redire. En plus Nico qui est venu faire son guitar-hero au milieu des (4) pogoteurs, la classe ultime quoi ! Le chanteur me fait délirer, son p'tit air narquois, un peu agressif, et très à la « j'm'en tamponne de tout » colle super bien au registre joué (mais bon... Là Zhou vous dirait que chui qu'un sale métalleux qui comprend rien au punk blablabla...) .Un set droit au but, à fond la caisse comme on apprécie, que du tout bon.
Petite pause à blaguer avec le gotha de la critique marseillaise (à savoir un illustre amateur de tattoos et le gratteux d'un groupe monosyllabique, ils se reconnaîtront), et on monte pour la suite des festivités.
V'là les Lazybones qui grimpent sur scène dans cette salle qu'ils connaissent si bien (y'a des rumeurs qui circulent comme quoi ils auraient le double des clés, un forfait à l'année dans la salle...), c'est parti pour le swing à gogo ! ...Et ben ça débute mal, entre la gratte de Mitchou qui foire et son micro qui plante, les deux premiers morceaux ont souffert, même si les gars se sont pas laissés démonter et ont assuré en comblant avec les moyens du bord. Une fois les emmerdes dégagés, on repart à zéro, et là ben comme d'hab', que du bonheur... Ca danse, ça joue à toc, le petit Mounin est tout déchaîné derrière sa batterie (ça devait être l'effet béret, j'comprends mieux la greffe du bonnet pour Zhou maintenant...), et Mitchou et Jean-Marie envoient la sauce comme d'hab' en adoptant de pures poses rock'n'roll... Les titres de « Deadly Games » et du prochain album défilent, la reprise de Blues Suede Shoes tabasse toujours, les petits skins de poche sont jartés, bref, ça s'passe au mieux ! Si je dis pas de connerie y'a eu un, voire deux titres jamais joués au cours du set, bien rock, pas de problème ça reste du Lazybones vous ne serez pas déçus... On notera que sous l'émotion Zhou en perdra son bonnet, la greffe était apparemment trop fraîche, en tout cas ça a marqué la soirée !
Dernier temps mort avant l'ultime groupe de la soirée, on en profite pour s'inonder la tronche de flotte, tandis que résonnent les ultimes réglages dans la salle.
Ce soir les étrangers sont de Valence, progressent sous le nom d'ISP, et seraient parraît-il assez proches avec le dernier groupe en date à avoir retourné la Machine, à savoir the Pookies. Les premières notes résonnent... et c'est la folie. Le chanteur est une pile à combustile nucléaire, qui saute, danse, vole, vrille et rampe dans des délais infimes, en chantant parfaitement dans le registre exercé par le groupe. Parlons-en du registre ! Un pur mélange entre bon vieux hardcore et punk supra-enjoué, le résultat déboîte ! On a dansé comme des furieux durant tout le set, face à ce flot groovy qui ne laissera personne indemne, quiconque était dans la salle durant la prestation du groupe bougera obligatoirement, allant jusqu'à en oublier la chaleur (de toute façon les gens qui bougeaient pas étaient violentés par le chanteur, alors bon, à choisir...). A rajouter aussi le chanteur qui sollicite à fond les gens qui dansent, on se retrouve à chanter dans le micro sans même s'en apercevoir, si ça c'est pas terrible putain... En dehors des titres les gars sont souriants, racontent des conneries, mais ne marquent pas des temps morts de 10mn comme on en voit de plus en plus souvent... Encore un plus qui pèse bien lourd dans la balance. Voisinage oblige, le set s'achève sur deux titres qui finissent de m'épuiser, je terminerai tout de même fouetté par le chanteur, juste histoire de garder un joli souvenir corporel de cette soirée...
Voilà, encore un groupe qui vide mon compte, je repars avec la panoplie de la groupie, mais bon, y'a pas à chier, la soirée a été grandiose, et chui prêt à claquer encore et toujours mes ronds à jamais pouvoir en changer ma bagnole (d't'façon il en était hors de question rêvez pas) si c'est pour avoir à coup sûr des samedis soirs comme ça ! On terminera la soirée au Cosmic Up, puis au Shamrock, puis au Trolley, pour ma part totalement lessivé, des supers souvenirs plein la tête et du ISP plein les oreilles...
Vand
Photos
: Menpenti
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