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Vendredi 19 Octobre 2007 - 18h - Lollipop Music Store

The Hatepinks

 

Pour se remettre du traumatisme causé par l’annulation du concert de Tokio Hotel - oh mon dieu Bill est aphone -, nous décidons de noyez notre chagrin dans le stupre et l’alcool, de côtoyer la lie du patriotisme Charles Bronsonien : des punks rockeurs. Carrément.

Qu’elle surprise une fois sur place de découvrir que ce microcosme de vilains semble avoir été contaminé par une tokyoïte aigue. Concert organisé dans un salon de thé – le Lollipop Music Store qu’ils disent -, à 18h et en showcase. Pas de doute, notre bon président a enfin maté ces rebelles, obligé de sortir de jour, de crier à la face de la société « j’ai été un vilain mais je suis guéri », pendant que les salles punk rock accueillent enfin des vrais groupes de musiciens, injustement boudé du public marseillais.

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Les Hatepinks sont enfin rentrés dans le droit chemin, ouf, quoiqu’ils portent encore des tenues aux couleurs peu catholiques, ils consommeraient encore un peu de drogue que ça ne m’étonnerait pas !

En tout cas, on se sent enfin bien et on peut déguster un verre de vin en assistant au vernissage de l’exposition d’un jeune artiste prometteur, Olivier Gasoil. Notre bon maire songerait d’ailleurs à lui confier la réalisation de l’affiche pour les jeux olympiques de 2027. Des œuvres un peu subversives tout de même, minimalistes avec plein de couleurs qui peuvent rendre les jeunes enragés. Le tout réalisé pour des affiches, affichettes volantes (« flyers ») ou encore pour des pochettes de disques. Mais des vrais disques, ceux d’une époque où la jeunesse délinquante n’oser pas encore racketter insolamment Vivendi-Universal de ses pauvres sous durement gagner dans la promotion de jeunes artistes talentueux par radio crochets.

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Une jolie exposition en tout cas, je vous conseille d’aller y faire un tour et d’acheter un disque, je suis sur que si vous le demander avec le sourire ils ont le vinyle de la Nouvelle star #7.

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Le spectacle commence, les musiciens entament leur rock’n roll et le public commence à guincher gaiment comme à l’époque des grands bals de village. Et puis c’est le drame. On nous a bien eu, 18h, showcase, salon de thé, … Leur chanteur explose violement un pauvre clavier en plastique – qui ne lui avait absolument rien fait -, se fourre le haut parleur dans la bouche et tout dérape. La réalité nous explose au visage, les Haines rose sont toujours des mauvais garçons ! Leur concert acoustique est drôlement amplifié et ils osent nous balancer des morceaux de punk diaboliquement dansant, ça y est Satan nous guète. Le set de 15 minutes s’étire, on atteint presque la durée d’un concert normal. Déjà qu’en 15 minutes ils peuvent jouer leur discographie en intégralité (157 disques au dernier décompte). On note quelques nouveaux morceaux, plein d’anciens, mais on se sentait encore un peu rassuré… C’était jusqu’à ce que le chanteur, décide, sur le dernier morceau (We are le Hatepink), de s’enrouler la tête dans du scotch et de se jeter dans la foule en se roulant par terre.

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Si même les vernissages deviennent des lieux de débauches, il faut interdire les Hatepinks de territoire, un petit test ADN et on aura tôt fait de découvrir que c’est une famille recomposé (on me l’a fait pas, j’ai vu des Dollybird et autres Gasolheads la dedans). A la frontière ! Je suis sur qu’à Andorre ils seront contents de les voir.

Après tant d’excitation, la soirée se poursuit au concert surprise de Police ici.

Zhou


Photos :
Pirlouiiiit


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