Vendredi 19 Octobre 2007 - 22h - Intermediaire

Lo - Elektrolux

 

Autant vous prévenir avant que vous ne commenciez à lire ce passionnant report : on a vu que peu de minutes du set de Lo et on a malheureusement raté les excellentissimes Elektrolux. Vous êtes prévenus, on va raconter n’importe quoi.

Voici donc, sous vos yeux ébahis, comment nous avons assistés à un showcase surprise de Police un vendredi soir à la Plaine, Marseille, France, et aussi à un petit bout du concert de Lo.

Après s’être frappé la rue de Lodi en intégralité et à pieds dans un froid émergent (oui pour nous c’est difficile), on trouve refuge et chaleur à l’Intermédiaire (c’est pour l’effet dramatique, parce qu’en fait c’est bien là qu’on voulait aller). Il est 22h30, l’affiche alléchante Lo / Elektrolux est sur le point de commencer. Au hasard d’un coup d’œil je vois germer un policier en uniforme. Ah bon me dis-je. Puis un autre. Puis au fond de la salle je remarque un brassard fluo brillé au bras d’un gars qui n’a pas l’air de rigolé et qui demande des bouts de papiers plastifiés à des gens. Ah bon. Je me dis que ça doit être la dernière mode puisque la fille en survêt « OM » devant moi en porte également un. Ajustement visuel fait, il y a marqué Police dessus. Ah booon.

Le temps de réaliser et il y en a un autre, puis un autre, puis un autre, puis un autre, puis plein partout, en alternance uniforme / civil avec brassard de clubbeur. Un coup d’œil à la porte d’entrée m’indique que l’accès à la sortie est désormais difficile vu les deux gaillards en uniformes qui barre le passage. Ah bon ! Ca va, ça viens, ça s’agite, ça prends des notes, ça contrôle, ça bloque le bar, on en voit même un avec un flashball à double canon dont la simple vu suffit à me faire déjà mal. Vu l’engin, si le coup part je suis sur qu’on retrouve le caoutchouc en Australie. Gens du Parc des Princes tremblez de jalousie, ce soir à Marseille c’est Police au grand complet, on est loin du trio initial, là c’est carrément formation orchestre symphonique. Ambiance showcase intimiste, type chape en plomb.

Casser l’ambiance vous dites ? Nan. Y en a même un qui après un contrôle d’identité (plein de politesse évidement) nous demande si même s’il nous fait renifler par le chien des stup on n’a toujours aucunes substances illégales sur nous… Ptain pourtant j’ai rasé ma barbe de clodo y a deux jours, je comprends plus là. Mes parents sont encore mariés, me faite pas de mal.

Allez savoir, est ce que notre cher président se sent tout triste et veux pourrir le vendredi soir des gens qui travaille plus pour gagner moins (ça doit être ça la solidarité nationale de l’UMP), ou bien le trafic de verveine et camomille bio des membres de Lo a fini par attirer l’attention de la Police. Organise t’on des parties de Scrabble illicites dans les caves de l’Intermédiaire ? Nul ne le saura jamais !

Ce que je sais, c’est que c’est tard (23h30 c’est tard quand on est déjà vieux, 25 ans, et qu’on sort d’une journée éreintante de bibliothécaire) que le concert de Lo commence. L’accès étant dégagé, le peuple afflue et la salle est vite pleine (tu m’étonne c’est gratuit). Lo attaque, malgré l’ambiance un peu plombé, et les premiers riffs bien rock’n roll fusent. Un coup à vous flinguer les rotules tellement ça swingue sec. Garage Pop, pour une fois qu’une étiquette va comme un gant ! Dommage qu’on n’entende pas assez Thomas comparé à Isabelle dont le micro est plus fort. Malheureusement on n’a vu que quelques morceaux avant de partir, parce que autant je pétais la forme en arrivant (hum…), autant l’interminable contrôle des services de bien séance m’a un peu plombé l’énergie.

On rentre donc, en pestant de rater Elektrolux, constatant que la Plaine fourmille de camions de police. Ca a un côté un peu terrifiant et c’est fou comme on se sent tout sauf en sécurité… Du coup on abandonne l’idée de rentrer à trois dans une voiture deux places et le couple Gas rentre à pieds dans le froids. Ah c’est malin sérieux !

Mais qu’il fait bon vivre dans un monde sécuritaire.

Zhou


>> Retour au sommaire <<