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Dimanche 16 Décembre 2007 - 20h - Le Korigan - Luynes

Irisia - Eradikal Insane - A different day - Fat Society - None Shall Be Saved

 

Méchant plateau hardcore au Korigan pour occuper un dimanche soir glacial. Built by Chaos a mis les petits plats dans les gras en convoquant la crème du coreux marseillais pour épauler les toulousains de Fat Society.

C’est Irisia qui lance la fiesta. Plus vraiment débutant, les marseillais ont évolués ce soir en quatuor, perdant au passage un guitariste et un chanteur (provisoirement ?). Si l’ablation d’un guitariste n’handicape pas outre mesure leurs morceaux de hardcore punchy et énervé, la présence du seul chant gueulard (et limite guttural) rend le set un peu linéaire. Un jour, on finira bien par voir Irisia au complet et en pleine possession de ses membres !

Eradikal Insane enchaine et la c’est radicalement pas mon truc. Deathcore, plans métal et double chant guttural. Je ne mets pas en cause les qualités du groupe (loin de là) mais le style ne me plait absolument pas.

A different day ne sont pas de Boston, ils ne sont pas Straight Edge et leur chanteur n’est pas le fils caché de Patrick Flynn et Josh James (il pourrait, tant vocalement que physiquement). Ils sont marseillais et c’était leur première apparition, mais pour reprendre un qualificatif vandien, A different day « ça tabasse ». La nouvelle vague étiquetée « old school straight edge » est surement le truc le plus excitant qui soit arrivé au hardcore ces dernières années. Le quintet marseillais revendique Have Heart, Casey Jones ou Champion et en restitue la puissance, l’émotion et la fraicheur. Pour une première ils ont mis tout le monde d’accord.

Du coup derrière Fat Society ça sonne ancien et mastoc. J’accroche de moins en moins au hardcore plus classique, un peu trop bulldozer à mon gout, du coup j’ai été déçu du set des toulousains. Un peu trop statique et manquant de rupture. Efficace, carré mais finalement pas extrêmement excitant. Ca n’empêche que certains classiques comme Illusion’s demise envois du lourd.

Pour clôturer la soirée, None Shall Be Saved a assuré le coup en roue libre. La machine de guerre est huilée, les morceaux sont taillés au burin et claquent fort. NSBS c’est un bulldozer avec énormément de rythme, lancé pour faire mosher. Promettre c’est bien, mais il faudrait vraiment arrêter les phases de parlotes interminables entre les morceaux, brisant le rythme du set. D’autant plus dommage qu’enchainer rapidement de tels morceaux rendrait le set de NSBS électrique.

En conclusion, un mot sur le public. Peu de monde au Korigan, que l’on peut atténuer par le fait qu’on soit dimanche et que le concert soit un peu onéreux (10€ pour des toulousains en tournée et quatre groupes locaux c’est un peu cher). Pas d’ambiance, pas de pit. Le clash Marseille / Vitrolles a définitivement condamné l’hystérie des concerts hardcore plein de moulinets d’il y a quelques années, les groupes sont à Marseille, le public à Vitrolles.

Zhou


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