Une semaine après un très bon concert montpelliérain, cinq ans quasi jour pour jour après leur dernier passage marseillais (et dernière tournée tout court) et pour leur troisième concert chez nous, les légendaires Zodiac Killers se posent enfin à la Machine à Coudre. Leur premier concert ici c’était au Balthazar en 2001 lors du tout premier set des Neurotic Swingers… Notez que ce genre d’information, un temps contemporaine, ne rajeunit désormais plus personne.
Oui donc, les Zodiac Killers sont de retour après cinq ans de silence, cinq années s’appliquant également à la clique Rip Off Records pour nous européen, si ce n’est la tournée de reformation des Rip Offs il y a genre deux ans. Et ils sont de retour sans album, sans nouveautés, sans avenir, juste pour le fun. Au moins on est sur de n’avoir que des classiques et pas ce maudit dernier album qu’on déteste toujours quand on va voir un groupe qu’on adore. A Montpellier Greg Lowery m’a dis que c’était pour les fans… Pourquoi pas.
Oui donc. En première partie, un tout nouveau groupe marseillais : Johnny Division, formé par Alex Cyprine, qui officie entre autres dans les excellents Devilish Piranhas et Vaginal Liquid. Comme je ne suis absolument pas physionomiste je n’ai reconnu personne d’autre mais ils jouent sûrement dans d’autres groupes. Toujours est il qu’ils sont quatre… Ou trois. Merde. Trop d’alcool et une semaine de fièvre ça n’aide pas. Par contre je suis affirmatif : c’est une fille qui tient la batterie. Vous voilà informés.
Oui donc voilà, vu la qualité des deux groupes précités j’avoue avoir été un peu déçu. C’est les débuts certes (hop phrase toute faite) mais je pense que c’est plus une question de style, pas trop ma came finalement. Garage Punk énervé en bloc, saturé, primaire (au sens positif), foncièrement déjà en place pour un groupe tout neuf mais tout simplement pas mon style je pense. A revoir toutefois.
Oui donc le retour des Zodiac Killers, que j’ai autoproclamé meilleur groupe de punk et qui figure dans mon top cinq au milieu d’un ramassis de gamins straight edge. La semaine dernière, devant trois clampins déchaînés, ils ont mis le feu à la scène de l’excellent Mojomatic. Aujourd’hui devant quatre clampins un peu calmes ils ont fait un set un peu moins tendu.
Mais un set moins tendu des tueurs de Frisco ça reste quand même un set foutrement tendu durant lequel ils brassent à tout va des morceaux de leurs quatre chefs d’œuvres. Il y en a pour tous les gouts : Kamikaze Attacks, Execute Me, My Boyfriend is a Masochist, 911 (Emergency), Electric Boyfriend, Danger Danger, UFO Invasion, I Wanna be a Pornstar, … Bien évidement une majorité des deux derniers albums et à y réfléchir peut être aucune incursion vers The Most Thrilling Experience, leur premier album.
Les Zodiac Killers, même fatigués, c’est quand même un déluge d’énergie, un triple chant démentiel, une présence scénique hystérique, un enchaînement à 2000 (quoique comparé à la semaine dernière ils faisaient moins les malins, ça tchatchait plus), une guitariste à se damner, des morceaux épileptiques de une ou deux minutes maxi, bardés de One Two, One Two Three Four, de Yeah Yeah (encore qu’on n'est pas chez les Rip Offs ou les Supercharger) et de textes particulièrement philosophiques. Bref, tout ce qu’on aime. Quoique les blagues sur les grenouilles, sérieux…
Et contre toute attente, oui j’aime surprendre mes trois lecteurs, je ne vous ferais aucun développement sur Ruba, puisque de toute façon je ne vois pas qui ignore encore que je suis tombé définitivement amoureux d’elle la première fois où mes yeux l’ont croisé dans les caves piteuses du Trolleybus. Si ce n’est qu’avec Michel on lui a fait une « Sarah Blackwood » qui lui a probablement passé l’envie de remettre un jour les pieds à Marseille.
Oui donc, les Zodiac Killers repartent vers l’Italie, ou alors ils en viennent et vont en Espagne, enfin un truc dans un sens ou dans l’autre, où selon Greg Lowery ils jouent devant une centaine de personnes. Tu m’étonnes. Bon, à dans cinq ans ?!
Zhou
Photo : Gas (+ quelques magnifiques vidéos sans sons de Montpellier ici).
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