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Jeudi 18 Mars 2010 - 21h - La Machine à Coudre - Marseille

Wake The Dead - Dirty Wheels - Uncommonmenfrommars

 

En ce moment notre petit Gas il est chaud bouillant pour aller guincher sur le dancefloor. Après une tentative ratée mardi pour Strung Out il réussit à m’embarquer direction la Machine à Coudre pour un petit shot de Punk Rock printanier.

Les purges de dernières minutes ça a au moins un mérite : celui de nous permettre d’être dans les temps, voir même suffisamment en avance pour planifier des fantasmes dans la garigue et lever le coude follement.

Aussi quand Wake The Dead foule la scène on peine un peu à s’arracher du confortable bar de notre si bienveillante Machine à Coudre. Là je vous vois chers lecteurs, devant votre écran d’ordinateur en train de pensez bien fort : « Ouais l’autre tache il va encore dire qu’il a rien vu ». Et bien non ! Ravalez vos accusations fallacieuses ! J’ai (presque) tout vu de WTD ! Ca t’en bouche un coin hein cher lecteur !

Au début je me suis dis que j’allais faire plaisir à Jeff (le chanteur) en offrant au groupe sa première mauvaise critique. C’était son anniversaire donc je me sens le cœur chaleureux et j’allais vous dégainer quelques : Wake The Dead c’est un groupe de barbu et de roux, ils ne reprennent même pas Comeback Kid, le chanteur il fait que crier, tout ça quoi.

Mais en fait j’aime l’humanité et je ne veux pas dire du mal. Surtout je ne veux pas dire des mensonges qui me mettraient en porte-à-faux avec Jésus.

Parce que Wake The Dead, en à peine quelques semaines d’existence, mais quelques semaines de tournée et de dates à profusion (deux en trois jours s’il vous plait), a déjà muri. Oui. C’est déjà plus carré, plus à l’aise, ça se permet des pirouettes scéniques (dans tous les sens du terme). Bon il y a encore un poil de truc perfectible, Gas me souffle quelques manques de break, je lui réponds que ça viens du hardcore qui les inspire et que ce n’est pas exactement le même que le hardcore avec lequel Vand et moi le saoulons.

D’ailleurs les derniers morceaux, les plus bourrins, étaient particulièrement bon. La reprise de No Trigger (Fish Eye Lens) aussi. Bien que je n’aime pas trop ce groupe, issu pourtant du meilleur terroir hardcore au monde, ca claque. Promis. We are, We are, We are the Undertow.

Pour nous remettre de toutes ces émotions et de toutes les jolies filles présentent (« mais qu’est ce qu’il se passe » dirait un célèbre punk rockeur marseillais) on retourne se ventouser au bar un bon coup.

Là par contre vous aurez droit au couplet du « non mais en fait j’ai quasiment rien vu de Dirty Wheels du coup » parce que oui en fait j’ai quasiment rien vu de Dirty Wheels. Ou très peu. D’ailleurs je n’ai pas trouvé que c’était leur meilleure prestation, même si une prestation moins convaincante de Dirty Wheels (que j’aime beaucoup) les qualifient tout de même largement pour le championnat national de street punk qui avoine. Qu’on se le dise.

Après vous êtes en droit de me dire que je n’en ai pas vu assez pour juger. J’ai reçu des insultes pour moins que ça !

Bon le temps passe et le tour vient aux Uncommonmenfrommars. Déjà une dizaine d’année qu’ils se sont exhibés à poil derrière un des premiers numéros de Punk Rawk et déjà un paquet de fois que je les vois sans jamais m’être déplacé pour eux.

Il faut dire que j’ai toujours trouvé ça sympa mais sans jamais avoir envie de me taper la tête contre un mur ou d’acheter un CD. J’en ai même eu un gratuitement que je n’ai jamais écouté. Bref, vous l’aurez compris je suis plutôt indifférent au plus américains des punks à roulettes français.

Ca n’empêche que je me suis dis « pourquoi pas ». Après tout les mecs sont glamours alors qu’ils viennent de la Drôme. Mais en fait, ce n’est tout simplement pas ma tasse de thé et en évoluant dans leur musique, les Unco me correspondent encore moins. Je respecte totalement leur très bon niveau, leurs morceaux quand même au top du panier niveau punk mélodique qui roule, sans même parler d’une énergie scénique épatante (le grateux qui viens commander un Picon au bar en plein morceau dans une salle pleine c’est que du bonheur), mais voilà ça me fait pas grand-chose si ce n’est un fond sonore sympa quand on retourne s’avachir comme des merdes au bar. Visiblement mon avis n’est pas celui de la majorité puisque la Machine était quand même sacrément bien remplie par un public acquis à la cause des frangins +1.

Je tape ce live report en ce beau vendredi 19 mars 2010 à 20h (bon anniversaire Jeff tiens, puisque j’y suis). Je dois aller au concert des Irritones. Si jamais je n’y vais pas parce que je suis une grosse feignasse, vous êtes témoins chers lecteurs, vous pourrez me jeter des courgettes. Mais pas au visage.

Zhou


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