Mercredi 5 Avril 2006 - 20h30 - Le Moulin - Marseille

Lo - The Rakes

 

Ce qui est sympa avec le Moulin, mais déroutant pour le marseillais de base, c'est que les concerts en semaine commencent à l'heure et termine tôt. A peine le temps de manger un bout et on arrivent pile pour le début du set de Lo qui assure la première partie des anglais de The Rakes, revenant ce soir en tête d'affiche après leur anonyme première partie du désormais mythique concert de Bloc Party il y a tout juste un an dans cette même salle.

Le début du concert est prévu à 20h30, c'est donc à 20h27 que Lo attaque son set devant une assistance drôlement clairsemé. Peut être une petite centaine de personne et encore ... Un démarrage un peu lent et nerveux avant de prendre leurs aises pour un set toujours aussi excellent mixant mélodies pop imparables et rythmes garages rock'n roll qui font remuer les jambes. Les morceaux s'enchaînent toujours portés par un duo de chant fascinant de complicité, rares sont les groupes qui arrivent aussi bien à mêler chant masculin et féminin. Ce chant parfaitement complémentaire se pose sur des riffs et une rythmique endiablées à souhait. Les morceaux dégagent chacun un truc particulier tout en étant homogène, bref la musique de Lo est à découvrir sur scène (et disque) tant elle offre une bouffé de fraicheur. Concernant leur prestation de ce soir, elle fut bonne, montant crescendo au fur et à mesure de l'avancé du concert et surtout n'ayant pas grand chose à envier à leurs molassons partenaires de scène anglais d'un point de vue charisme. Tout de même on peut remarquer que Lo livre ses meilleurs sets tard le soir et devant un public chauffé à blanc ...

Photo by Pirlouiiiit
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La salle se remplie un peu pour atteindre environ cinq cent personnes, une courte pause et déboulent The Rakes, l'une des révélations de l'an dernier dans un registre Post-Punk matiné de Disco et de Brit-Pop, auteurs d'un premier disque particulièrement excellent. Après beaucoup de groupes anglais "pop" bénéficiant de buzz gigantesques se révèlent particulièrement risibles sur scène ... Qu'en est il des Rakes ? Parlons tout d'abord de leur dégaine même si l'habit ne fait pas le moine. Des looks d'étudiants anglais bien propres sur eux, un peu nerds sur les bords, polo Lacoste compris. Mention spéciale au guitariste, sorte de mélange entre un informaticien et un étudiant français des années 80 tout droit sortie des "Sous doués du dernier rang passent leur bac en vacances". Difficile d'imaginer qu'ils puissent faire fantasmer les filles et jalouser les garçons. Bref, aussi bien niveau look que musique ça sent bon les années 80.

Photo by Pirlouiiiit
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Ca démarre sous de bon hospice avec l'excellente Terror, puis s'enchaînent tout les (excellents) morceaux de leur seul disque (Retreat, We are all animals, Work work work, ...) avec au passage une reprise de Gainsbourg. Le rappel arrive vite, les quatre gars (plus un synthé qui viens de temps en temps) reviennent puis reparte peu après pour une raison technique que je n'ai pas bien saisie. Habilement le groupe jouera son meilleur morceau live Strasbourg en dernier, ce qui provoquera la seule mini hystérie de tout le concert. Et puis c'est fini. Une petite heure, maigrichonne, mais en même temps ils ont pas d'autres morceaux. C'est ça d'être des "stars" quand on a qu'un seul album.

Photo by Pirlouiiiit
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Bien bien ... le groupe joue sur scène les morceaux de son disque, ils les jouent très bien, sans originalité, mais très bien, les morceaux étant excellents sur disque, ils le restent sur scène, et donc forcement font remuer les jambes sous ces assauts disco-punk-pop imparables ... mais après ... il n'y a rien, pas de magie, pas de petit truc en plus qui fait vibrer, pas de charisme, pas de présence, pas d'énergie. Rien si ce n'est leur musique, excellente. A ce niveau la autant écouter le disque chez soit. Alors bien sur on passe un bon moment vu que la musique est bonne et le groupe sympathique, mais on ne sort pas en se disant qu'on a vu un groupe exceptionnel qui fera date dans l'histoire de la musique, ce que leur sympathique premier album pouvait, qui sait, laisser entrevoir. J'ai d'ailleurs rater une bonne petite partie du concert pour être aller ravitailler au bar et être tombé sur tout les habitués de la Machine à Coudre, qui guèrent convaincue avaient opter pour le replis stratégique au bar.

Photo by Pirlouiiiit
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Bref, un sentiment ressort de ce concert : le manque de magie et de chose à offrir de la part d'un groupe à la musique pourtant excellente et dansante. Dommage.

Zhou


Photos : Pirlouiiiit (Live in Marseille)


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