Mercredi 10 Février 2010 - 21h - Cabaret Aléatoire - Marseille

Svensson - The Popes

 

Marseille jour de match, un vent sibérien (au moins), au final on est une petite trentaine au Cabaret aléatoire. Moi-même, pris au fameux piège du "si je prends encore un verre à l'apéro, peut-être que le vent tombera juste après..", je manque la première partie Svensson.

Bon, avouons le, je suis là pour The Popes, groupe créé par Shane MacGowan, pilier des Pogues, et continué sans lui par un autre membre du groupe de Paul “Mad Dog” McGuinness.

The Popes by Pixxxo

Ce qui va suivre va sembler étrange à toute personne qui n'a jamais foulé l'Irlande. Tout juste 10 ans ago, sac à dos, stop, à la rencontre des Celtiques de Corto, d'un peuple en guerre civile depuis 30 ans et surtout humainement extraordinaire. Et là-bas, tu leur parlais pas de U2, le seul groupe dont ils se réclamaient c'était la bande à MacGowan.

Alors peu importe si les morceaux écoutés sur leur Myspace semblent un peu ringard, je suis là pour bouffer de la zique de prolos irlandais jusqu'à plus soif. Et, forcement, pas une bière à se mettre dans le gosier. Une "vraie" bière, hein pas la pisse qu'on sert dans la région.

The Popes by Pixxxo

Lorsqu'ils débarquent sur scène, on sait d'où ils viennent. Entre les chevelus et les mecs aux look de loubards, pas de doute. Et McGuinness a un putain de physique de taulard : style armoire à glace, crane rasé, boucles d'oreille et tatouages. Et il n'en a pas que le look, il y est passé quelque fois, pour des histoire de came et d'alcool.

Au final, je serais plus qu'agréablement surpris. On a pas là une musique FM pressentie sur leur site, mais du bon vieux rock de prolo irlandais. Quelque chose qui flirte avec Thin Lizzy, voir Springsteen et bien évidement The Pogues. Le violon est omniprésent mais passe derrière les grattes, et surtout après le très charismatique leader. Ce dernier est hableur, drôle et se révèle bête de scène.

The Popes by Pixxxo

Alors, même si Dirty old town est bien massacrée, ça serre toujours la gorge de la reprendre. Le reste du set, marqué rock blues tendance celtique et bad boy, sera carrément bonnard. Et ils partent sur un excellent morceau, rien que les dédicaces à Bobby Sands et Johnny Cash foutent le frisson, dernier morceau donc au souffle très Springsteen, un blues rock qui sent la classe ouvrière, la fierté prolo, et l'attachement à une riche histoire, humaine et politique. Une bonne gifle.

Live report paru initialement sur Live in Marseille.

Mystic Punk Pinguin


Photos :
Pixxxo


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