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Samedi 17 Septembre 2011 - 21h - Trolleybus - Marseille

Devil Crockett + Mick Wigfall & The Toxics + The Meteors

 

Toujours sympa d’organiser un concert Psychobilly dans une vieille cave (le Trolleybus). Mais dommage que ce lieu soit si propre : ça manque un peu de suie et de salpêtre, de toiles d’araignée et de nids de chauve-souris...

Quand je suis arrivé vers 21h30, les cinq musiciens de Devil’s Croquettes, s’essayaient à jouer du Psychobilly, mais pas facile quand le son de la deuxième guitare couvre le son de la lead. A un moment donné les Devil’s n’étaient plus que 4 sur scène, leur guitariste, qui avait cassé une de ses cordes était parti tranquillement en chercher une neuve dans sa loge ! L’ambiance a véritablement démarré vers la fin de leur set.



Place ensuite à Mick Wigfall & The Toxics : drôle de trio ! Tronche-de-Rozbif à la contrebasse, un catcheur mexicain à la batterie, et un guitariste sorti tout droit des années 70. D’ailleurs, le Psychobilly a cette qualité, c’est qu’il s’autorise de nombreuses et diverses influences. N’oublions pas qu’à leur tout début les Meteors recevaient des coups de pompes dans le cul de la part du public rockab’ car ils étaient et sonnaient trop Punk.

En l'occurrence , les Toxics sont un mélange de Rockabilly et de Heavy Metal première mouture (Led Lep, Deep Purple). Au départ, ça surprend, mais peu après on s’y fait. Les Toxics jouèrent ce soir là pas mal de reprises de standards garage 60’s et rock’n roll, mais aussi une reprise totalement raté de “Teenage Kicks” des Undertones (la participation au chant du Capitaine Kirk n’y changeant rien, au contraire).



Bon, le public était maintenant un peu plus chaud. Un public très divers et mélangé, beaucoup de vieux (et même quelques papys !) car en fait tout le monde attendait impatiemment le vieux groupe mythique dont c’était l’unique date en France, j’ai nommé : The Meteors.

Le batteur (un mutant de la planète Zorch ?) monte sur scène, suivi du contrebassiste (qui ressemblait à Tronche-de-rozbif avec 20 ans de moins) qui lance quelques accords sur sa contrebasse. Et alors... Et alors le diablotin sort de sa boite !



Paul Fenech, le regard ahuri, tel un possédé, surgit sur scène guitare vrombissante à la main, s’agitant de gauche à droite, d’avant en arrière, jaugeant la scène comme si c’était un ring de boxe. Clin d’oeil à ses acolytes, quelques mots crachés dans le micro, le dos vouté, la tête rentrée dans les épaules, il tourne en rond, puis lance le mouvement : le batteur martèle sa batterie, Tronche-de-Rozbif Junior slappe sa contrebasse et Fenech fait chauffer son 6-cordes : le concert est lancé, le pogo aussi, dantesque ! Ca transpire dur au premier rang, on étouffe et les murs suintent déjà. Les couillus font tomber la chemise, histoire d’exhiber leurs biscottos fraîchement sculptés à la salle, ou bien leur nouveau tatouage (ou bien les deux). Y a pas que des gros durs qui pogottent, y a aussi des nanas : z’ont peur de rien !

Les Meteors enchaînent les morceaux, Fenech éructe ses chansons à travers sa dentition pourrie d’angliche, il lance ses regards de fous au public, il ne joue pas sa musique, il l’a vit ! Malgré les années Fenech a gardé sa fougue intacte, et même si il n’a plus sa banane, même si il n’a plus un poil sur le caillou, il lui reste ceux du menton : le chanteur des Meteors arborait ainsi deux énormes pâtes, lui conférant un look à la Hazem ! Hommage aux copains, les Meteors jouèrent ce soir-là une reprise de UK Subs et d’Anti-Nowhere League, puis terminèrent leur concert de façon plutôt brève.



Protestation du public, puis un seul et unique rappel avec le morceau “Get off my cloud”. Le concert fut court, ok, mais ce soir-là Paul Fenech et sa bande ont juste rappelés qu’ils étaient les “Kings of Psychobilly”.

Griffu


Photos : Pirlouiiiit (Live in Marseille)


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