Dimanche 30 Novembre 2008 - La Marquise @ Lyon - Verse + Anchor + I Rise + From Inside


Première étape de notre quête du graal Hardcore : Lyon. Au programme : rien de moins que Verse, groupe de loin le plus jouissif qui soit venu jusqu’à nos oreilles depuis bien longtemps. Date : Dimanche 30 Novembre, jour de match. Température ambiante fraiche mais bonne, pas de signe de pluie ou de neige. On arme le matos : Laguna chargé d’essence, skeuds, iPhone with GPS (adieu le Mappy à l’imprimante), Gas, Vand, Greg, James et moi. Ca part de là.

Vand au pilotage acrobatique, on démarre de la Valentine. Passé les premiers ragots de rodage on embraye sur de la discussion littéraire : les mérites des différentes enseignes de hamburgers, aka pourquoi la suprématie de Burger King, et de manière plus globale une apologie de la malbouffe à travers les pays du monde. Stay true, stay SxE. Vand qui ne lésine pas avec la sécurité routière n’hésite pas à complètement se retourner pour participer à la discussion, coude sur le siège passager, comme au bar. « Oh regarde la route ».

On dépasse Avignon, le nord profond, James veut nous montrer combien l'iPhone révolutionne le monde. Sabre laser, pression, toutes les applications y passe. On admire surtout la remarquable qualité des vidéos tirées de… certains sites du net… Manque de bol dans la pampa la 3G c’est pas ça.

Pause ravitaillement, on charge en chips, M&M’s et Burn, la boisson des djeuns qui veulent de l’énergie. On poursuit surtout sur la 3G tout en gardant un minimum de sérieux : on parle Hardcore (la musique mais aussi un peu le Porno Gonzo).

Lyon est en vu, la neige et la pluie non, c’est toujours ça de pris. On arme le GPS de l’iPhone (Punk for Life), tout va bien. On le confie à Vand (désormais copilote), on est perdus. Ca nous permet au moins d’admirer le cosmopolitanisme de Lyon : quartier chinois (35 restos chinois dénombrés), quartier turc (27 kebabs), … Finalement on trouve le quai tant désiré (guère éloigné de notre lieu d’arrivé) non sans un dialogue surréaliste entre Vand et James que je me fait un plaisir de rapporter :

- Vand (parlant du bouton du GPS) : c’est où « position actuelle » ?
- James : bah c’est là où on est.
- Rires.

On arrive (1) donc à bon port, ou plutôt à bon quai puisque le concert a lieu sur une péniche. Carrément. Les bords de ce-qui-doit-surement-être-le-Rhône-mais-c’est-pas-sur sont bien décoré, avec pelouse et tout, moi je dis on sent le pognon de la ville. On arrive (2) à la salle, c’est pas ouvert, les gens sont aimables et on nous indique la direction de la civilisation… Merde on est où là. On migre donc vers les lumières de la ville, les gens nous laissent passer au passage piéton, c’est flippant. Le temps de zieuter le score dans la devanture d’un bar, de prendre une photo du métro et on se réfugie dans un McDo (Punk Rock). Ca sent le mort, du coup on dit du mal de plein de gens. Quand on sort j’ai envi de vomir (ça à son importance, ou pas).

Quand on arrive (3) c’est enfin ouvert, il fait froid et il y a une bonne grosse queue pour rentrer. Comme on connait quelqu’un a l’avant de la file, on en profite pour gruger tout le monde. C’est vraiment des connards ces marseillais. On découvre donc l’antre, plutôt étroite, mais longue avec deux niveau et un bar au centre. Plafond bas, bonne ambiance, environ 250 personnes. Super lieu qui visiblement avait arrété les concerts mais souhaite s’y remettre. La semaine suivante y avait Muriel Robin. La classe.

Bref, on boit une bière dans une chopinette, ca tangue, j’ai vraiment la gerbe. Le premier groupe est lyonnais. Ils commencent par une dédicace pour les marseillais et tout ceux qui se sont déplacés. C’est sympa. Après j’aime moins. Le son n’est pas top, le Hardcore banal. Du coup je sors prendre l’air. Parait qu’il y a du merch.

Effectivement il y a du merch. Et de la bouffe vegan qui sent le pâté de gros haricot réchauffé au micro onde. Les t-shirt des groupes Straight-Edge sont toujours aussi moches. Pas un de potable. Tant pis. On redescend pour Anchor. Dixit James c’est trop bien sur scène. On descend au deuxième niveau, on s’approche de la scène, le groupe attaque, les enceintes explosent, le micro sature, on se barre au bar. Merde les suédois on refusé de baisser le volume, résultat, un son de micro abominable. Du gâchis car franchement Anchor ça pète tout sur disque.

Du coup James, qui en est à sa trente-troisième pinte, décide de voir si le « 3G » passe sur la péniche et en fait profiter tous ceux qui s’aventurent prés de nous. Surtout Greg qui tente vainement de parler à quelqu’un.

I Rise enchaine. Le son est meilleur mais c’est pas exceptionnel. Des plans guère originaux même si l’ensemble reste sympa.

[...] Là il manque Verse, notre conversation douteuse avec Sean Murphy et c'est tout [...]

 


Samedi 13 Décembre 2008 - Caravan Serail @ Toulouse - Have Heart + Carpathian + Cruel Hand + No Guts No Glory + Fire At Will + A Bridge To Many


Seconde partie de notre quête du holy Hardcore : Have Heart à Toulouse. On reforme la fine équipe de Lyon moins papy Greg qui camomille à la maison. On s’embourgeoise et on ressort la Passat de l’enfer que Vand s’était chargé d’incruster dans une rambarde au Luxembourg. On démarre pas exactement en avance d’Auriol, on choppe Vand à la Valentine et direction Martigues pour attraper James et ça repart de là.

Un putain de cortège de mariage de kéké nous ralenti. La c’est sur on va être en retard. Le trajet aller est relativement routinier, entre cheerleaders 3G et aires d’autoroutes. Une cure de Redbull générale, des club à 5€ pièce et une apre recherche sur le Power Glove de la NES plus tard, on approche. Il est grand temps de faime fumer le GPS de l’iPhone. Manque de bol on capte quedalle et on navigue à l’instinct. Après quelques échangeurs hasardeux on s’inquiête en voyant un panneau « Bordeaux / Paris ». Va falloir songer à sortir. On prend une sortie au hasard dans la pacoule toulousaine histoire de chercher un coin pour ajuster le GPS. Avec classe on tombe pile poil sur un panneau indiquant Fenouillet, village du Caravan Serail. Bingo, on reconnait les lieux. Une vidange sur le parking de Casino et on atteint la salle.

Le Caravan Serail n’a pas changé d’un iota depuis notre visite l’an dernier (déjà pour Have Heart). Toujouse un bar karaoké, pas bien grand, coincé entre un Troc de Lille et un magasin de location dans une zone commerciale. Le parking est pas super remplie, il pleue.

A l’interieur le même stand Vegan. La salle est finalement bien pleine et le concert débute vers 21h avec la première des trois premières parties : A Bridge To Many, jeune groupe toulousain. Set hardcore pas mal mais un peu long. C’est le reproche général de la soirée, avec des set mal calibrés. Les trois groupes (déjà trois) de premières parties ont joués beaucoup trop longtemps, résultat les têtes d’affiches ont attaquées à quasi 23h.

Fire At Will a enchainé. La pochete de leur skeud est excellente. Sinon bon concert, pas mal énergique, bien foutus, bon esprit, dommage qu’il y ait trop de bla bla entre les morceaux. Ca tue le rythme. L’ouverture se conclus avec les gars de No Guts No Glory de Grenoble ou Lyon ou par là quoi. Un peu moins convaincu, quelques bons morceaux bien énergiques mais le reste manque un peu d’originalité.

Les australiens de Carpathian déboulent sur scène et nous retournent en 20 minutes. Set court donc mais diaboliquement énergique. Ca confirme les espoirs du disque.

[...] Là il manque de set de Have Heart et notre (mon) retour héroïque sous des milliards de litres de flote [...]

 


Jeudi 21 Juin 2007
- Gysenberg Halle @ Herne - L’attaque des tarentules atomiques ! + Pressure Fest VI


Une histoire d’horreur en prélude d’un périple où nous avons frôler la mort, vu la wurtz de la wurtz (en allemand dans le texte) du Hardcore mondial, bu des litres de sucre, cherchez désespérément une gare, visité le Luxembourg et ses bas côtés, composé ce qui sera l'album Punk culte du prochain millénaire (et nous vaudra de mourir flageller à coup de saucisse au soja par une horde de straight edge énervés), traversé l'Europe, copiné avec la wurtz de la wurtz du Hardcore mondial et visité un Formule 1 miteux de Bochum en Allemagne de l'Ouest.

Tout démarre le 21 juin 2007, jour national de la fête de la musique dont nous profitons pleinement tant qu'elle existe encore. Comme toute histoire horrible, la journée commence banalement, entre diverses occupations. Pendant que les autres bossaient j'ai fait semblant de bronzer sous un parasol (histoire de passer inaperçu en Allemagne). La nuit venue, on part errer dans les rues de la Plaine, haut lieu de la décadence marseillaise, à la recherche du concert ultime que bien sur nous ne trouverons jamais. Il est amusant de noter pour nos amis lecteurs étrangers que ce quartier que l’on nomme la Plaine n’est pas plat et, franchement, un tel nom ça la fou mal pour un haut lieu. La blague du dimanche passée, entrons directement dans le vif du sujet.

Préalablement chauffés par une mémorable partie de Sing Star où j’ai une fois de plus pu démontrer mes talents de soliste, on s’engage sur la route plein de cette tendre allégresse dont s’on emplie les nuits d’étés. Tant de bonheur c’était sans compter sur l’agression ignoble que nous avons subie. Un moment d’angoisse et de drame comme on n’en voit qu’au cinéma. Tandis que nous roulions tranquillement sur une allée pleine d’arbre, Venom en personne a pris d'assaut le pare-brise de notre Super 5 avec une violence rare qui tétanisera l'assemblé pour de longues heures de route psychotique. Imaginez une sorte de tarentule de la taille d’un poing, aux poils saillants, aux longues pattes énergiques et au corps démesuré. Un monstre dégénéré issu de Tchernobyl ou dérivé de je ne sais qu’elle planète infâme où même un Casper Van Dien n’y survivrait pas. Imaginez ce cauchemar sur patte. Et maintenant, imaginez le sur votre pare brise. Comme par sadisme, le mutant prend bien soin de traverser la vitre avant de disparaitre sur le toit, nous laissant dans une terreur expectative.

Une fois garés, la courte paille désigne le malheureux qui se risquera le premier hors de l’habitacle. Puis on bondit à tour de rôle hors de la voiture tandis qu’un de nous assure le guet prêt à tataner à la moindre apparition velue. Le bien nommé Vand est un sale fashion, il porte des futals sans poches. Quel intérêt à ce moment tendu de l’histoire me direz-vous ? Eh ! C'est un peu comme dans les films, ça servira le récit plus tard. Vous savez, un peu comme la motte de foin qui passe sans raison et qui se révèle déterminante pour sauver l’humanité à la fin de la bobine ou encore le coup du magicien dans Kiss Kiss Bang Bang. Bref. On exécute le coucou aux copains et autres joyeuseries, mais de loin, parce que dans les salles c'est un peu l'enfer sur terre niveau chaleur. Comble de la soirée maximus horribilus, voyage en perspective oblige, on n’a pas le droit de boire et une fête de la musique au binôme Coca / jus d'orange quand tout le monde est bourré autour de vous, c'est très glauque. Chers lecteurs, si vous en doutiez nous sommes des gens sérieux, on décide donc d'aller se reposer un peu avant le grand départ. Faut dire qu'on est déjà très fatigué et qu’ils nous restent la bagatelle de 1200 kilomètres à faire. Ce genre de chiffre n’impressionnera pas les américains (je pense à une éventuelle future hypothétique traduction aux States) mais pour un français c’est le bout du monde.

Le hic c’est que pour rentrer il faut regagner, non sans crainte et appréhension, la voiture tout en espérant que le Spidey en peluche accroché au rétro se soit charger de sa Némésis. Manque de bol ce n’est pas le cas et dans un grand élan de psychose collective, notre bestiole dégénérée ne tarde pas à revenir faire coucou sur le pare-brise. Vitres fermées, aération coupée (vous imaginer si elle passe par la ventilation, la vitesse à laquelle elle serait projeter sur nous), la chaleur devient passablement étouffante, l'angoisse palpable. Elle repasse, on retient notre souffle (de toute façon on ne peut plus respirer). Un coup d'essuie glace et on pense avoir affaiblie la bête. Mais à un feu rouge du Prado elle fait un rappel alors que Vand fanfaronnait en ouvrant une vitre qu'il ne tardera pas à refermer. Il faut agir vite, Vand est tétaniser, Gas s'empare alors d'un paquet de Pitch, s'arrête au feu rouge, bondit hors de la voiture pour mettre une tatane à Venom, en vain, la bête est partie…

On dépose ma bien aimée chez elle et on trace direction la Valentine pendant que je me tape une crise d'angoisse. Les deux autres cons ayant ouvert les vitres de la voiture. Arrivés à destination, Vand se rend compte qu'il a laissé les clés de la voiture (pour aller en Allemagne) dans le sac de ma chère et tendre (si vous avez bien suivis, Vand n'a pas de poches à son pantalon). On retourne donc fissa à Marseille récupérer les clés, car on se dit que, bon, ça peut être pratique. Les vitres étant toujours ouvertes et mon calvaire rallongé, j’en profite pour rédiger mon testament au Bic jetable sur mon avant bras.

Cette fois c'est la bonne, on attaque notre cure de Redbull, on apprend, comme ça, l'air de rien, qu'en fait Vand n’a pas réserver de chambre d'hôtel pour le dernier soir et que ce n’est pas grave, on va rentrer direct après le troisième jour de festival.

Et si vous vous dites que cette histoire n’a pas de fin ou qu’elle est tout simplement inintéressante, je vous réponds que je ne vous permets pas.

[...] Là il manque le festival, les saucisses, la drague de lesbienne, Candace et le retour où Vand tamponne "légèrement" la Passat [...]


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