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Vendredi 20 Avril 2007 - 21h - La Machine à Coudre - Marseille

Vaginal Liquid - The Hatepinks

 

Acte III / The Hatepinks : Nous sommes (encore) de la baise !

Pas tout ça mais la montre ne ment pas, à 23 h 40 à peine, va bien falloir aller encore rejoindre ce tas de bêtes suantes et fumantes, en train de s'agiter déraisonnablement dans l'infecte Machine à coudre. Et en effet on se retrouve comme on le craignait, à l'arrivée dans la salle, le T-shirt et les lunettes instantanément couvertes de sueur... des autres (beuark).

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

On la fera courte pour cette fois-ci, ayant déjà bien (trop) souvent chroniqué ce terrifiant et consternant groupe qu'est les Roses Haineuses. Sehr gut rock'n'Roll, braille Olivier quand on arrive enfin à le distinguer, et en effet, très bon est le roule et enroule dans la salle déjà dévastée, tandis que le bien connu pilier Laurent fait le beau dans ses plus beaux atours, torse nu avec cravate et lunettes de rigueur. On est instantanément pris aux couilles (d'ailleurs les habitués savent que ça peut littéralement arriver avec ce groupe) par We are the Fucks, et plus encore avec l'explosive Fall in Love with a Jpeg file ou la cultissime Boy can I dance good.

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Comme un signe du destin notre stylo rend l'âme, donc la play-list aussi, il en reste de mémoire : la tuerie Bored on Pills, la stupide Yeah, all right, come on, let' go, reprise par tout le public, ou encore ces histoires fumeuses de parasites dans ton cul et autres cerveaux niqués à la mozarella (et niqué du cerveau, il faut l'être en effet, pour s'entourer toute la tronche de scotch fort comme l'a fait ce crétin de Mr Gasoil). Et bien évidemment, on aura droit à leur chouette reprise de Stephan Eicher (si, si) Ich möchte ein Eisbär sein...

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Cependant, le groupe n'assumant pas encore totalement ce virage vers la cold-wave 80's, ni la longueur extrême de la chanson pour leurs facultés de concentration (plus de 3 minutes !), le tout sera abrégé pour se finir dans un capharnaüm invraisemblable. La stupidissime Sniffin Glass concluant (je crois) le set, il sera facile de constater, réponse n°3, que les Hatepinks sont toujours, et pour longtemps sans doute, le groupe de punqueroque '77 le plus idiot et le plus jouissif de la planète.

The Hatepinks by Pirlouiiiit
The Hatepinks by Pirlouiiiit

Le reste (légèrement dépravatoire il faut l'avouer) de la soirée relevant de notre vie privée, on conclut cette chronique par le constat suivant : ce qui aurait pu être un foirage total s'est transformé en un mini-festival de rock comme seules les salles marseillaises peuvent en concocter : la classe pour commencer, la fraicheur pour suivre, la régression pour finir. Que du bonheur donc. Alors pour que vive le punk-rock, quand vous aurez dessaoûlé, n'oubliez pas d'aller voter pour que cette vie décadente reste possible !

Live report paru initialement sur Live in Marseille.

Philippe


Photos : Pirlouiiiit


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