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Samedi 26 Septembre 2009 - 21h - La Machine à Coudre - Marseille

Jimi Destroy & The Hot Rods - Devil Crockett - The Dirty Farmers

 

D’abord mes excuses pour livrer un Report avec autant de retard, non pas que ça soit exceptionnel chez Massilia’s Burning (puis par rapport à Zhou, je suis un amateur), mais je tenais absolument à retranscrire une putain de bonne soirée comme on en passe finalement beaucoup à la Machine ! Pensez donc : trois groupes, trois contrebasses ! Instrument pas tellement en voie de disparition manifestement…

J’arrive tout seul à 22h, et je rentre dans une Machine super bien remplie, et je bombarde dans la salle où les Hot Rods de ce bon vieux Jimi envoient la purée avec leur Rockab’ hargneux, toujours teinté de riff’ qui vous donnent une odeur de 70’s et font swinguer tout le public ! Groupe torse-nu, chaleur d’environ 40°, public en nage, ma foi tous les éléments sont réunis ! Et vas-y que j’déconne avec les potes dans le public, et vas-y que deux des Dirty Wheels viennent taper le bœuf pour une reprise de Go Johnny Go (plus trop sûr après deux semaines, je me souviens que c’était un morceau culte, et que ça a tout pété, PU-TAIN de plaisir de voir David et Vince, les deux tueurs chez les post-1989, envoyer avec leurs grattes des riffs à vous dresser l’échine !)… Ving minutes que j’suis là, et déjà assoiffé, en nage, rincé. Rah.

On enquille avec les Devil Crockett dont le Philippus LiveinMarsius avait déjà écrit qu’ils étaient excellents, mais à ce point-là, j’le pensais pas ! Du Psycho bien Rock’n’Roll, animé par un slapeur qui joue plus vite de sa contrebasse que moi à PES, avec des influences toutes mieux digérées les unes que les autres, qu’il s’agisse de Mad Sin, Nekromantix, les Cramps… Deux des lascars sont affublés de masques de catch burlesques, la bonne humeur règne malgré de bonnes bousculades et pogos de tous genres, et l’on va avoir droit à un moment d’anthologie avec la reprise de La tactique du gendarme du légendaire Bourvil, avec un chanteur franchement dans le rôle : d’une part tout le monde se marrait, et d’autre l’enchaînement musical qui a suivi a fait danser la salle entière ! Une autre reprise plus conventionnelle mais pas moins bien foutue de ce bon vieux Jack the Ripper, ainsi que des compo’ qui vous font transpirer, et c’est totalement conquis que je descends avec Norman récupérer une partie des litres d’eau que j’ai perdus en même pas deux heures… Grande classe.

Pour clore la soirée, ceux qui m’avaient régalé au Custom Car Show, les Rednecks de Salon / La Fare, les Dirty Farmers, vont nous envoyer une Country, Rock’n’Roll et folle à souhaits ! Outre le talent indéniable du batteur métronomique, du gratteux ténébreux, et de la jolie contrebassiste qui chante aussi bien qu’elle joue, on est obligé de rendre hommage au chanteur guitariste : avec sa salopette estampillée Sun Records, sa voix qui ne parvient pas à nous décider avec l’ami Norman si elle fait plus Hank III ou Les Claypool, son tee-shirt Biohazard pour remémorer qu’avant d’habiter le Kentucky il gueulait dans ce putain de bon groupe qu’était Full in your Face, son jeu de guitare rapide et précis, etc etc… on ne peut que dire à quel point il nous a épatés !

Si les compositions sont super bien rodées et dansantes, les reprises aussi vont régaler tout un chacun, qu’il s’agisse du culte avec une une prison située à Folsom, chantée par un mec un peu glauque qui se fringuait tout le temps en noir, du légendaire avec Dirty old Town des fabuleux Pogues (si si, en Irlande y’a eu au moins UN bon groupe intemporel, on peut de suite oublier les insupportables U2 et les nazillons Cramberries…), et l’apologie du jeu avec Viva Las Vegas, d’un gros gars mort d’un arrêt cardiaque sur ses chiottes, mais qu’on continuera quand même d’aduler 300 ans environ, parce qu’il le mérite bien quand même…

Voilà ça s’arrête, il est tard, tout le monde en a eu pour son blé, encore une soirée mythique à la Machine, qu’on achèvera par principe autour d’un coca et d’un punch au Pussy Twisters, avec Norman et ses copains subversifs… Merci à The Copa Room pour cette superbe soirée en tout cas !

Vand


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