Un concert de punk complet un mardi soir de pluie à Marseille ? Y a pas à dire Chavana sait y faire et se pose encore une fois comme un organisateur sérieux et efficace. Car, avec le recul, il faut avouer que la scène punk rock marseillaise avec ses assos, réseaux, moyen de com’ reste fidèle à la tradition Do it yourself, à savoir intégrité et rigueur, et au final ça paie.
Ce soir, au programme, The Casualties, des vétérans de la scène street punk new-yorkaise. Ce qui nous vaudra un beau défilé de crêtes, cuirs, clous, piercing, tatoo, docks, et même pas mal de skins, dans le public. Y a pas à dire, le punk sait se faire beau quand il sort !
En ouverture, le groupe chavanesque Menpenti défouraille son punk tendance hardcore. Les kids se lancent dans le pogo, histoire de se chauffer pour la suite. Le papy que je suis se met dans un coin, histoire de pas repeindre son magnifique tee-shirt collector Machine à Coudre de vin rouge. Leur zique est toujours aussi hargneuse, à base de riffs teigneux, chant aboyé par un punk énervé, et basse plombée. Net, précis et éfficace.
The Casualties débarquent et là c’est la grande classe. Ca faisait longtemps que j’avais pas vu une aussi belle crête que celle du guitariste et des spikes aussi classieux que ceux du chanteur. Même pour des sourds, pas de doute on est pas au concert de Placebo.
Et c’est parti pour un set d’enfer de pur street punk. Bon, alors pour les non initiés, le street punk, c’est du punk joué très vite, avec une batterie martiale et avec beaucoup de chœur. Ca s’approche de la Oï, mais les puristes font une différence. The Casualties étant à fond dans le revival 80’s, on s’approche pas mal de The Exploited.
Dès le début de leur set, ça part en pogo monstrueux, impressionnant mais correct (pas un pet d’embrouille). Sur scène ça balance sévère, Jorge, le chanteur est un spécialiste du geste de base du street punk : je hurle dans le micro / je le tends vers le public pour qu’il reprenne. Et effectivement, la salle reprend en chœur, à qui scande au mieux les paroles.
Pogo, slam, et même un circle pit éphémère, le spectacle est autant dans al salle que sur scène. Le groupe ayant le bon goût de conclure sur Blitzkrieg Bop des Ramones (ils sont de New York faut pas oublier) et If the kids are united de Sham 69, ils rempliront leur mission, le public étant ravi du set. Les plus vaillant allant se terminer à l’Enthropy, papy rentrant chez lui vu le programme de 5 concerts cette semaine qui l’attend.
Live report paru initialement sur Live in Marseille.
Mystic Punk Pinguin
Photos : Pirlouiiiit (+)
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