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Vendredi 16 Octobre 2009 - 21h - La Machine à Coudre - Marseille

Los Irritones - Penelope - The Boonaraaas

 

Il y a des jours où il faut braver les éléments contraires et se faire violence. Sortir de chez soit, un vendredi soir à 22h30, dans un froid polaire (quota régional d’exagération), quand on est malade, avec -2 de tension, en plein milieu de Koh Lanta (oui, et alors ?!), … Je mériterais la Légion d’honneur. Ou au moins le Prix Nobel de la Paix !

Je parcoure donc au triple galop les 734 mètres (selon Mappy : 734 mètres, 11 minutes, 0€ de carburant) qui me sépare de la Machine à Coudre au cœur d’un axe Moustier / Aubagne / Jean Rock plongé dans l’obscurité faute d’éclairages publics opérationnels. C’est juste super glauque.

Arrivé sur les coups de 22h45 (tôt dirons les habitués) dans une Machine gorgée, j’ai la désagréable surprise d’apprendre que Los Irritones viennent de terminer leur set. De quoi ? Ah bah nan merde. C’est en grande partie pour voir le premier concert du nouveau groupe d’Olivier Hatepinks, Polo Holy Curse, Rudy Aggravation et Miguel… euh Aggravation aussi, que j’ai réalisé cet acte de bravoure. Heureusement que je suis aussi (et quasi-surtout) venu pour voir les allemandes. Mais c’est quand même juste la loose.

Malgré tout, conscience professionnelle oblige ça ne m’empêchera pas de vous en parler vaguement puisque le Pingouin y été, lui, et qu’il m’en a dit du bien. Apparemment Los Irritones c’était très bon. Notamment grâce à Un Sonic Polo en place qui cadre bien la fougue de ses compères d’attaque. Bref, pour les inquiets ça ne sonne pas Hatepinks II.

Du coup je suis pile à l’heure pour Penelope ce qui me déprime encore plus. Je n’aurais pas cru que les Irritones passeraient en premier. Bon. Penelope je n’ai pas accroché du tout donc j’ai noyé mon ennuis au bar. Le background musical est bon, carré, avec l’ajout d’un clavier qui laisse parfois entrevoir des ouvertures vers du psyché 60’s qui pourrait être jouissif. Mais ça ne fonctionne pas trop, la faute aussi à un chant qui ne colle pas aux prétentions. Dommage car le public, acquis à leur cause, s’est démené et qu’ils ont une pochette de vinyle juste somptueuse.

Sur ce les quatre swinguettes allemandes montent sur scène dans leurs tenues noires et blanches plus ou moins assorties. The Boonaraaas c’est juste du plaisir tout simple. Entre surf music, pop old school et rock’n’roll garage-punkesque. Toujours tout à fond. C’est la bassiste qui assure la grande majorité du chant mais ses trois compères, outre les chœurs, n’hésitent pas à prendre les reines le temps d’un ou deux morceaux.
Le tout est exécuté avec une énergie effroyable et un grand sourire. Le résultat ne se fait pas attendre puisque la salle guinchera frénétiquement jusqu’à la dernière seconde arrachée à l’ultime timeline.

La soirée du Juste s’achève, les Boonaraaas ne m’ont pas déçues et je ne peux définitivement pas m’empêcher d’adorer ce genre de groupe frais, fou et swinguant. Sur ce je rentre mourir dans mon lit. Ne pas prendre de médicaments pour pouvoir amortir la chaleur indécente de la Machine à Coudre par un flot de houblon est une bonne idée… théorique.

Un ultime mot de grandes félicitations à Pirlouiiiit, absent de la soirée mention meilleure excuse.

Zhou


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