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Mardi 26 Avril 2011 - 20h - La Machine à Coudre - Marseille

Shiva and The Deadmen - Jean Claude Satàn

 

Ce mardi soir-là il y avait les Red Devils mancuniens qui jouaient leur demi-finale de la Champion’s League à Gelsenkirchen, et il y avait aussi, une fois n’est pas coutume, deux groupuscules de rock’n roll qui jouaient au même moment à la Machine à coudre. Les filles, qui ne sont généralement pas trop branchées ballon, étaient donc massivement présentes dans le public de la petite salle de la Machine.

Ca tombait bien, le quatuor qui a débuté était Shiva & The Deadmen, quatre beaux gosses fraîchement débarqués de Toulouse, dont le chanteur-bassiste portaient d’ailleurs une chemise à l’effigie du célèbre “Rebel without a cause”.

Je m’attendais à voir une énième copie de groupe garage 60’s, et bien pas du tout. Dès les premières notes, Shiva emballa le public par un morceau plutôt tranquille, mais aux mélodies très travaillées. La température monta subitement avec un morceau mené tambour battant par l’incroyable batteur qui martelait comme un dingo sa batterie montée à plat (les deux tommes placées au même niveau que la caisse claire). C’est lui Shiva le dieu destructeur aux quatre bras ! Le roulement de ses 4 baguettes sur ses peaux sonnent la charge du rock’n roll !

Un rock sixties, ouais mais aussi fortement seventies, teinté d’influences naviguant entre Lou Reed et Alan Vega. Rendons grâce au jeu fabuleux de leur guitariste, alias gueule d’ange, malgré son air de dur avec sa barbe et ses tatouages...

Le public était bien chaud et bien réceptif et lorsque qu’au milieu du set les gars tombèrent la chemise, une voix féminine hurla dans mon dos: “A poiiil !” mais sans succès. Un peu plus tard d’ailleurs, une émule locale de Madonna balança une culotte de dentelle blanche sur scène. Le chanteur la ramassa et l’accrocha à son micro. Une seconde culotte vola peu après à nouveau sur scène (les Toulousains devraient peut-être songer à se rebaptiser Chirac and the Deadmen...) et cette fois le chanteur l’accrocha à sa basse. Ce fut donc dans cette chaude ambiance que s’acheva cet excellent concert sur un beau et long morceau digne du Velvet.

Ce fut alors la mi-temps, le bon moment pour se réhydrater avant le prochain groupe.

Le prochain groupe c’était Jean-Claude Satàn, un groupe bi-national (bordelais et italien) et qui avait complètement chamboulé la scène pour y installer un clavier Korg ainsi qu’un mur d’ampli Vox. Arriva ce qui devait arriver (et qui arrive souvent à la Machine) : le son fut inaudible : une vrai bouillie bordelaise.

La chanteuse, une plantureuse rouquine, avait beau hurler dans son micro, j’ai à peine entendu le son de sa voix. Je me suis donc contenté le restant du concert d’observer le clavier: personnage étonnant ! D’abord par son physique: un gaillard de deux mètres de hauteur dont le visage impassible était entouré d’un collier de barbe au poil aussi dru que celui d’un balais-chiotte.

Le musicien géant s’arqueboutait sur son clavier tel un possédé. Ce type pourrait fort bien accompagner un concert de La Famille Adams... Mais il serait également parfait dans le rôle du cocher du comte Vlad Dracul...

Mais revenons au concert, Les Jean-Claude jouent un répertoire garage plus classique, mais plutôt efficace, qui a ravi leurs fans, mais qui personnellement n’aura pas laissé à mes oreilles un souvenir impérissable.

Griffu


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