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Vendredi 29 Mai 2009 - 21h - La Machine à Coudre - Marseille

Disturb - Life as War - Seekers of the Truth

 

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour cette soirée : j’avais eu de mauvais échos des Seekers of the Truth, et je n’avais entendu l’album de Life as War qu’une fois, quelques jours auparavant. Cependant, ça m’aurait fait chier de manquer cette date, d’une part parce que du Hardcore à Marseille, c’est rare, et d’autre parce que j’ai toute confiance dans les choix de programmation de What we Believe (et pas que parce qu’on fait jouer At Half-Mast ensemble bientôt !).

J'ai pas vu Disturb, je tenais la porte pour accueillir les retardataires.

Life as War, je vous le dis en tuant tout suspens, c’est démoniaque. Presque une semaine après je suis encore totalement dans leur set… Un Hardcore qui tient un équilibre parfait entre une cuvée agressive façon Terror, et un groove old school dans le trip Go it Alone, Down to Nothing, and co… Démoniaque je vous dis. C’était rentre-dedans, les membres du groupe (qui pourtant confesseront après set avoir commencé à transpirer bien avant de commencer) sautaient comme des dingues sur la micro-scène de la Machine, leur énergie a immédiatement contaminé la salle puisque le pogo a démarré pour ne plus retomber, moi-même j’ai littéralement pété les plombs, et me suis broyé la jambe sur le poteau central, complètement pris par les riffs furieux que déversaient les deux guitares… Rhalala que c’était BON ! Le chanteur a tenu un speech sobre et néanmoins poignant sur la scène Hardcore à plusieurs moments, sans empiéter sur la performance du groupe, pas de blablatage intempestif donc, que du bonheur ! A noter, la reprise de Step Down du groupe « malade de tout ça » le plus connu de la planète, dans une version survitaminée…

Pas tout à fait remis de la rouste suisse (et de mon tendon en feu), je me cale sur le côté pour mater le set des vétérans de Seekers of the Truth. J’avais très peu écouté les titres sur Myspace, et ayant entendu de mauvaises critiques d’eux, j’étais perplexe à l’entame du set. *Soupir* Encore une fois, n’écoutez jamais les conneries que peuvent déblatérer les autres, jugez par vous-même… Mamma mia. Pour ceux qui connaissent (ceux qui ne connaissent pas, n’hésitez pas à faire un doigt à Hadopi et à télécharger des albums au hasard), il faudrait imaginer qu’un groupe du registre (et de l’âge) de Gorilla Biscuits, Minor Threat et consorts, ressurgisse à la fin des années 2000, en retravaillant ses compos pour y intégrer de part et d’autre des accords de ce que l’on peut entendre aujourd’hui : sessions de mosh parts, de 2-step frénétiques… Je peux comprendre que sur CD la voix bloque le néophyte, si j’en juge par ma propre expérience, il m’a fallu de nombreuses tentatives pour adhérer au délire (et encore, la voix de Youth of Today, pour ne citer qu’eux, j’ai encore beaaaaaucoup de mal…). Mais sur scène, l’énergie du groupe, la sincérité des textes, et la spontanéité qui les accompagne, c’est l’essence même à mon sens du Hardcore. Comme le chanteur le dira à mi-set, « le Hardcore y’a pas de stars. La scène c’est toute la salle ». Rien à rajouter. Au passage on signale là encore une chouette reprise de Minor Threat (me demandez pas le titre !). Handicapé par ma jambe folle, je n’ai pu que savourer adossé au mur, sans pouvoir prendre part au pogo ni danser et saucissonner comme je l’aurais souhaité. Pas grave, prochain coup, je serai au top, car s’il est une certitude, c’est que je souhaite revoir au plus vite ces deux PUTAINS de groupes !

Toujours la mention spéciale à Marc pour cette soirée, là où tous les poseurs et soi-disant supporters / membres de la scène Hardcore (pfeuh !) ont brillé une fois de plus par leur absentéisme, il a par son propre réseau de potes réussi à remplir la salle du haut, de gens qui finalement semblent avoir mieux compris que d’autres que dans le Hardcore on s’en branle des codes, la seule chose qui importe c’est la musique, et quoi de mieux que de supporter la scène en lâchant 5€, qui plus est pour passer une bonne soirée ?

Allez les deux prochaines étapes sont pas des moindres, Terror le 9 juin suivi d’At Half-Mast le lendemain, on verra bien si tous ceux qui arborent casquettes de travers et tatouages apparents seront assez intègres pour enchaîner les deux…

Vand


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