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Mardi 1er Décembre 2009 - 21h - The Pussy Twisters - Marseille

The Dirty Farmers - Sarah Blackwood

 

Deuxième étape de notre trilogie. Après le Hardcore et avant l’anniversaire on fait escale avec les copains de Chavana au Pussy Twisters, antre marseillaise du rock’n’roll tenue par rien de moins que la maman de notre Vand. Organisation familiale pour concert intimiste donc !

The Pussy Twisters by Pirlouiiiit

L’affluence répond présente puisqu’une cinquantaine de personne sont venues se réchauffer dans l’ancien Cosmic Up pour écouter les balades country du projet solo de Sarah Blackwood, petit bout de femme qui mène d’une main de maitre le chant des Creepshow quand elle ne sillonne pas le monde en compagnie de son homme orchestre de boyfriend.

Avant cela les Dirty Farmers se sont exceptionnellement essayés à l’acoustique. En formation restreinte évidement, sans batteur mais avec deux guitares et une contrebasse. Pour peu on en viendrait à croire que vers la Fare il y a réellement du redneck, du vrai fermier crasseux à la gouaille typique du Sud des Etats Unis.

Dirty Farmers by McYavell

Acoustiquement on est donc entre du hillbily et de la country, avec un peu de blues et de rockab aux relents punk qui ressortent par moment. Des compos et des reprises de grands standards (les incontournables, J. Cash, le King, tout ça) maitrisés comme s’ils avaient toujours joués dans cette composition. Ca donne envie de taper du pied et de lancer quelques « hi haaa » bien senti face à cet étonnant chant gouailleur et ces rythmes endiablés.

Sarah Blackwood ne s’y est pas trompé puisqu’elle est réapparue lorsque la contrebassiste du groupe à pris le chant pour un excellent morceau au refrain français. Tapant du pied, applaudissant et suivant les ruptures comme si elle était sur scène, la petite blonde, conquise, ne quittera plus le public.

Dirty Farmers by McYavell

On a déjà bien entamé la soirée… A moins que ce ne soit le punch… Quand Sarah Blackwood investie la scène. Investir c’est le mot tant ce brin de jolie fille (un mètre moins dix à vue d’œil) venue tout droit du Canada accapare la scène et captive l’attention. Certes, ne nous voilons pas, le fait qu’elle soit irrésistiblement craquante n’y est pas étranger. Ce soir là on était tous amoureux et Sarah pouvait compter sur ses groupies du premier rang. Mais s’arrêter là serait injustement réducteur pour ses balades country folk enivrantes.

Sarah Blackwood by Pirlouiiiit

A ses côtés, un des hommes les plus vernis de la terre, son one man band perso. Sosie de Matt Pokora selon certains, il se charge de la seconde guitare, de l’harmonica, de la grosse caisse, du tambourin, des chœurs, assure même le chant principal sur un morceau, bref l’homme orchestre typique. Pour peu on aurait presque de la peine de constater que personne ne le regarde, mais il semble qu’en réalité les filles n’en aient pas perdues une miette.

Sarah Blackwood by Pirlouiiiit

Des balades donc. Simples, dépouillés, mélancoliques, lancinantes, bercées par une voix douce mais écorchée. Avec des petites touches d’originalité et quelques envolés plus nerveuses. A mille lieux des Creepshow, en toute simplicité et avec chaleur. On en avait besoin.

Un moment tout de même à graver dans l’histoire du Punk Rock des Aygalades. Quand en plein milieu du concert, Sarah s’est arrêté pour pointer du doigt notre Michel national et lui dire « I know you ». Il faut dire que, groupie parmi les groupies, il la traque dans tous les coins de la planète. Satire !

Sarah Blackwood by Pirlouiiiit

A la fin du concert, Sarah Blackwood réponds avec gentillesse à ses groupies légèrement éméchées (pas de noms), signe des autographes (pas de noms), prend des photos (pas de noms) et reprend la route en toute simplicité pour un périple qui l’a fait passer par l’Allemagne, la Russie et l’Australie jusqu’à fin Mars. Bon courage ! Moi je vais plutôt dormir.

Zhou


Photos :
Pirlouiiiit (+) & McYavell


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