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Vendredi 21 Septembre 2007 - 21h - Embobineuse - Marseille

Lee Zeirjick - nTwin - Decapante - Rosvita

 

On débarque vers les 23h à l'Embobineuse se disant qu'avec le rugby et le documentaire sur Ian Curtiss projeté en avant première aux Variétés, ça commencerait pas tôt. Et même si il n'y a pas garnd monde, Lee Zeirjick, le projet solo de Ben des 25, s'est terminé. Ben merde, c'est pas encore pour cette fois que je pourrais voir son set dont on m'a dit le plus grand bien et qui est né lors d'une Soirée solo de la Machine à Coudre.

N-Twin attaque devant une quarantaine de personne. On a déjà dit dans ces colonnes tout le bien qu'on pensait de ce combo emo-noise, membre fondateur du label Katatak avec les autres très bonnes recrues Cabwaylingo (en partance pour Toulouse) et Polyethylène. Ce soir leur set a été encore des plus convaincant. Etrange métamorphose que celle de leur guitariste/chanteur, plutôt timide et éffacé, qui se transforme sur scène se contorsionant comme possédé et hurlant des Motherfucker !. Pop oppréssante plombée par des rythmiques noisy, gratte viscérale, une voix qui abboie, geint. Une rencontre entre Chokebore et Blonde Redhead à l'Embobineuse quoi. Une certaine urgence parfos comme sur l'excelent What's in my bed. Le public, bien que clairsemé danse, tourbillone, parcouru par le nain de Twin Peaks, appareil photo à la main...

Les deux groupes suivant nous viennent de Madrid, rencontrés par les 25 lors de leur dernière tournée. Belle initiative que de les faire venir ici.

Lorsque Decapante monte sur scène, l'Embobineuse se remplit, le match de rugby étant fini. Batterie (j'ai reconnu Gimli du Seigneur des Anneaux !) et deux basses. Dès qu'ils touchent leurs basse, recommence pour moi le cauchemar musical vécu lors du passage du Singe blanc à la Machine à Coudre. attention, musicalmeent j'avais adoré mais j'avais failli y laisser mes oreilles. Là j'accroche moins sur les deux premiers morceaux, trop martial à mon goût. Mais dès le troisième je rentre dedans. Le son se fait noisy, obsédant. Des rythmiques répétitives, hypnotiques, des envolées de basses plus oniriques. Malheuresement ils ne joueront que quatre morceaux, peut être énervé que le public se soit en majorité replié vers le bar pour préserver ses oreilles. C'est con car sur leur myspace, j'aime beaucoup.

Rosvita prend ensuite place. Clavier et basse tandis que le batteur reste dans le public, envoyant, barbu torse nu, un chant chamanique, une certaine image de Mission. Après ce premier morceau assez onirique, changement radical de ton, on est dans une espèce de rock dansant où vient se greffer des passages noisy. Le clavier envoit des sons ultra groovy, assez 80's, et le public danse comme des petits fous. On est assez dans l'esprit !!! Bon je suis assez crevé et pas spécialement dans le trip ludique. Mais faut avouer que c'est des plus éfficace. J'aurais préféré les voir en festival, sur le coup des 3h du mat' quand ton cerveau et la fatigue ne sont plus qu'une vaste plaisanterie. Je préfèrerais les passages plus noisy, assez fugaziesque quand le clavier prend la gratte. Attention, les reserves ne concerne que mon état de fatigue, ça s'est déchainé à l'Embobineuse !

Pour le rappel, Decapante remonte sur scène mais fatigue + punch de l'Embob (slurp !) me font rendre les armes. Au final, encore une bonne soirée pour cette salle qui ose une programmation atypique. Un seul regret ne pas pouvoir être là et à la Machine à Coudre en même temps !

Live report paru initialement sur Live in Marseille.

Mystic Punk Pinguin


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