Agrandir

Jeudi 18 Octobre 2007 - 21h - Poste à Galène - Marseille

Sheeva - Menpenti - Parabellum

 

La soirée étant bien entamée (et moi aussi, mais c'est une autre histoire) quand je débarque au Poste à Galène, je ne verrais malheureusement que les trois derniers morceaux de Menpenti. Entre punk et hardcore qui dépote, une énergie indéniable, un groupe décidément en place.

Ils ont assuré avec classe la première partie d'un groupe culte du mouvement alternatif dont ils sont quand même les dignes héritiers vu l'activisme Doi It Yourself dont ils font preuve à travers l'association Chavana pour organiser de (bons) concerts sur Marseille dont celui de ce soir, qui en plus était facturé seulement 12 euros. Encore bravo, messieurs.

Parabellum, c'est le groupe emblématique de l'alternatif des 80's, viscéralement rock, énervé voire engagé (plutôt des têtes d'anarchistes), intègre et sans concession. Plus de 20 ans que ça tient autour de Schultz, le pilier, un ogre maintenant avec sa barbe de père noël, mais qui titille encore son public aves son accent parigot et surtout son énergie, increvable le Schultz.

Alors ce soir y a quand même du monde, des vieux punks et des jeunes cons (à moins que ce soit l'inverse), et Parabellum va envoyer sévère. Comme dans ce genre de concerts, aux allures de retrouvailles avec des vieux potes, le bonheur est évident que ce soit sur scène ou dans le public. Ancien morceaux ou nouveaux (le groupe vient de sortir un album), ça guinche grave, pogo & slam mais dans un excellent esprit. Musicalement, Parabellum ça toujours été plus rock que punk, mais ça fonctionne toujours au plaisir et à la rage. Evidement, les hymnes du groupe Père Noël, Îlot Amsterdam (d'une noirceur pas possible) et le cultissime Cayenne sont repris avec une jubilation collective, les murs du Poste résonnent encore des fameux Mort aux vaches, mort aux condés, vivent les enfants de Cayenne à bas ceux de la Sureté. Mais Parabellum ne vit pas dans le passé, ils mordent encore, d'entrée le Schultz nous dit qu'ils vont jouer un set light niveau texte parce qu'avec Sarkozy, ben des textes comme Cayenne c'est plus trop possible, et ça ne l'empêchera pas de transformer leur célèbre Anarchie en Chiraquie en Anarchie en Sarkozy, ni même de célébrer la gloire de la bande à Bonnot. Après le rappel, Schultz nous surprend avec une reprise de Bem bem de Nancy Sinatra (vi celle de Kill Bill) et on se quitte vraiment sur It's a wonderful world, version Strummer.

Au final, un concert d'une énergie folle, jubilatoire. Je signe pour être aussi intègre à son âge et je ressors de là avec le sourire aux lèvres et une patate d'enfer.

Live report paru initialement sur Live in Marseille.

Mystic Punk Pinguin


>> Retour au sommaire <<