Samedi 4 Mars 2006 - 21h - Le Lounge - Marseille Munch - Menpenti

Forcement c'est la misère pour se garer un samedi soir à la Plaine, mais ce soir encore plus que d'habitude, le moindre recoin, la moindre petite rue inconnu où on trouve de la place d'habitude est prise, bien sur avec un peu de chance tout arrive, là ce ne fut pas vraiment le cas. Malgré ce désagrément j'arrive au Lounge à 21h ! A l'heure oui ! C'est tout simplement incroyable, honnêtement je ne sais pas comment j'ai fait. Bien entendu il n'y a absolument personne et le concert ne commencera pas avant une grosse heure (ce que je savais mais j'ai pas fait exprès d'arriver à l'heure).

La salle c'est relativement bien rempli quand le premier groupe attaque. Le chanteur de The William's étant malade (décidément), c'est les aixois (enfin Gardanne plutôt) de Munch qui les remplace. Groupe de punk mélodique avec le batteur des Howling Mad et je crois bien qu'il y a un des gars de Fickle aussi. Comme une couille n'arrive jamais seule, leur bassiste ne trouvera pas à se garer et le groupe assurera donc l'intégralité de son set sans basse. Sinon c'est du punk mélodique assez classique, la rythmique est pas mal, les compos sont plutôt bonne, on sent bien les inspirations (le morceau anti télé réalité commence exactement comme Philty Phil Philanthropist de NOFX), après moi le punk trop mélodique typé californien ça m'emballe pas outre mesure. Mais ceux qui aime bien le genre, devrait trouver ça bien sympa, parce que même sans basse et sans répète récente c'était pas mal. Moi c'est le genre qui ne me plaît pas.

Place à Menpenti et changement de ton avec un punk plus braillard. Les quatre gars jouent beaucoup depuis quelques temps et ça se ressent puisque le groupe ne cesse de s'améliorer. Pour la première fois j'ai réussi à plus ou moins saisir les paroles, bien grasse mais assez drôle dans un registre humour gras assumé. Le groupe a joué quelques morceaux, ils font un bon set, c'est bien agréable à suivre et puis ... c'est le drame.

Etant a dix centimètres de la scène je vais donc vous conter l'entrée en matière guignolesque du trouble fête. Alors que je buvais tranquillement ma bière au comptoir, je vois un flic qui viens se mettre juste à côté de moi, sort sa matraque, la pose sur le comptoir et dis "Arrêter la musique", avant de ranger sa matraque (on notera l'utilité de la matraque). Le tout avec un air agressif et une visible envie de casser de la salle de jeune rebelle qui écoute de la musique pour tattoué-drogué. Leur proximité me rendant nerveux je me suis éloigné, donc je ne sais pas trop ce qu'il c'est passé, visiblement c'est une nouvelle fois une histoire d'adhésion ... tout ce que je sais c'est qu'ils ont fait arrêter le concert et ont collés une jolie amende à la salle (du genre qui peut l'aider à ne jamais se relever quand on connais les difficultés financières de ce genre de salle).

Mais que fait la police ? Et bien elle fait régner l'ordre et la justice, elle ferme des salles de concert qui ne dérange personne. Dommage je voulais voir Bad Chikens ! Vu qu'il n'est que 23h, je décide donc un rapatriement vers la Machine à Coudre.

Zhou

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