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Samedi 13 Mars 2010 - 21h - Embobineuse - Marseille

Rossignol Genocide - Malakwa - Ambassador 21

 

Mon dernier souvenir de l'Embob', c'est une soirée avec Jean-Louis Coste, garçon au profil psychologique -admettons-le- très chargé. Ce soir c'est supposé être plus conventionnel, même si au final je n'en ressortirai pas toujours indemne, comme chaque soirée là-bas.

Faut dire que Rossignol Génocide, comme ça, à froid, sans préparation psychologique (et physique, allez), c'est « costaud ». La faute probablement à ce saxo qui va être torturé, détourné par son possesseur, accompagné lui-même par un sampleur qui va user ses potards à la façon d'un épileptique, au rythme d'un dernier larron, équipé d'une guitare électrique torturée avec l'aide de divers instruments, parmi lesquels on n'a recensé aucun médiator. Du solide moi j'vous l'dis. Au final, adjectivement parlant : ambiant, dépressif, froid, lourd, torturé. Vous aimez Zone Libre ? Vous allez vous ouvrir les veines de satisfaction sur Rossignol Génocide. Beaucoup plus poussé (et difficile d'accès) que le projet parallèle de Serge Teyssot-Gay, je pense que je savourerai personnellement davantage cette mixture en guise d'accompagnement sonore pour de la poésie, du slam, ou toute autre forme de récital. De préférence bien sombre.

Quant aux Malakwa, plus revus depuis presque deux ans, je me suis pris une sacrée rouste, faut bien l'avouer. Évidemment on peut citer un tronc commun avec la méga-référence nationale Punish Yourself (même si ces derniers sont désormais bien moins percutants...), mais ce serait trop réducteur pour le trio : influences shamaniques, électroniques (ATR ? Ça vous dit quelque chose ?), un peu de Trip Hop, de Drum'n'Bass, de l'énergie quasi-transformée en rage, en on se retrouve à voir tout le monde danser et se secouer dans l'assistance... Putain comme ça pulse !

Totalement rincé, je ne tiens pas le coup et m'éclipse pendant le (pourtant excellent) premier morceau d'Ambassador 21, duo de Digital Hardcore survitaminé, qui continuera à faire remuer les gambettes, tandis que je traîne durement les miennes jusqu'à mon lit douillet...

Vand


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