Vendredi 15 Février 2008 - 21h - Poste à Galène - Marseille The Lords of Altamont

En débarquant dans un Poste à Galène bien rempli, j'apprends que la première partie Mad River a annulé pour cause de split du groupe. Les Lords of Altamont vont donc bientôt attaquer. On commente avec avidité la programmation du Poste pour les prochains mois (Gravenhurst, Daniel Darc, The Heavy, Fleshtones, Alec Empire, ...), on se désole que Ministry ne joue pas dans le sud pour sa tournée d'adieu, tout ça sous une programmation judicieuse du DJ.

Les Lords débarquent total looké Altamont justement, veste en jeans avec pleins de patch dont des croix de guerre, beuark (j'arrive pas à m'y faire un second degrés à ce niveau là), des chaînes, casquettes, des tatouages old school sur les avant-bras. Manque quand même le côté un peu crade, ça ressemble presque à un défilé de mode là. Deux gratte, une basse (un vétéran du MC5), un batteur, et le lead au chant et à l'orgue Farfisa.

Ça attaque fort d'entrée, garage bien fuzz, le chanteur grimpe sur son orgue et gueule dans son micro. Bizarrement je les sens pas dedans, comme leur dégaine je trouve ça un peu fade. Mais au bout du quatrième morceau, le déclic, un truc se passe, et le groupe et le public se déchaînent. Le reste du concert sera carrément jouissif. Des guitares plombées aux influences garage MC5 / Stooges teinté de 60's, indéniables, un bûcheron à la batterie qui joue le plus souvent debout, une légende à la basse et un putain de chanteur charismatique. Un Poste en ébullition lorsque le Preacher harangue la foule sur orgue.

Jubilatoire donc ce son bien garage cradingue, cette attitude foncièrement rock'n'roll avec notamment le Preacher qui maltraite à longueur de show son orgue tout en lui tirant des complaintes qui donne un (léger) côté psyché à ce son juissivement primaire. Poseur, hargneux, il faut dire qu'il a la totale classe.

Il reviendra sur leur précédent passage à Marseille où une demoiselle voulait absolument lui parler de son pussy... Concert assez bref mais ils reviennent pour un rappel qui finit avec la batterie déménagé dans le public. Après 5 minutes de gueulante du public, ils reviennent pour un second rappel visiblement non prévu.

Au final, difficile de résister à ce combo qui provoque une frénésie rock'n'roll totalement primaire et jouissive.

Live report paru initialement sur Live in Marseille.

Mystic Punk Pinguin

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