Vendredi 5 Juin 2009 - 19h - Lollipop Music Store - Marseille Lazybones

Aujourd’hui c’est âge dur et tête de brique à Lollipop. Les punks sont de retour dans un lieu qu’ils n’ont jamais quittés. Du coup ma phrase d’accroche n’a aucun sens mais peu importe.

Les Lazybones sont en showcase au Lollipop Music Store. Showcase vous dites ? Vu l’armada amplifiée qu’ils ont sortis je me pose des questions. Va pour un peu d’investigation. Un showcase est il nécessairement acoustique ? Ou les gens ont-ils raison de préciser « showcase acoustique » quand c’est le cas. Aucune mention de la notion sur Wikipedia le cerveau de la nouvelle humanité. Traduisons. Un showcase est une vitrine. Là c’est mieux, une vitrine pour un groupe, mettre en avant un événement, une exposition de gondole, vendre des disques, tout ça. Ok, aucun rapport avec une quelconque question d’énergie ou d’électricité, donc on peut y aller franco, briser les brides et lâcher les watts. C’est encore tôt et tant que ce ne sont pas mes voisins qui font du bruit je suis super tolérant sur le sujet.

C’est donc dans une boutique bien remplie que le trio punk’n’roll marseillais va défendre son premier album. En une vingtaine de minutes (durée que je viens de fixée de manière totalement arbitraire) ils vont égrainer les titres composant ‘En attendant l’heure’.

L’exercice est une nouvelle occasion de constater l’éclectisme que s’est offert le groupe dans son évolution. Cet album, plus mature et globalement moins wild cat que l’EP, alterne les titres anglais / français ainsi que les morceaux « posés » contrastant avec la fougue rock’n’roll de certains autres.

Les Lazybones réussissent un excellent mix entre gros son (Riot, Pretty Baby, …) et élans plus « intimistes » (J’espère, Les âmes du mal, Comme avant, …). Le tout ressort pourtant totalement homogène sur scène, en grande partie grâce au ciment qui fait la patte Lazybones : la bonne humeur. Elle transpire de la scène et des morceaux offrant une bouffée d’air frais dans un milieu trop souvent prétentieux.

Comme il faut penser aux fans intégristes, deux pépites tirées de l’EP (Fake Hate et Gloria) complètent la set list avec un tempo moins rapide adapté à l’occasion. L’avant soirée se boucle sur une reprise de l’homme à côté de qui les ténèbres ne sont que lumières : Ring of Fire.

Ces showcase à Lollipop sont définitivement une bonne idée. Petit à petit tout le monde y passe et les boys marseillais n’ont pas loupés leur tour. Enfin tout ça pour dire que les Lazybones c’est comme les Chocobons, c’est dur à l’extérieur mais tendre à l’intérieur. Non je n’ai pas honte.

Bon un peu quand même.

Le temps de discuter à l’air frais et la soirée est déjà avancé. Comme aucun de mes comparses n’a daigné venir, j’ai trop la flemme de faire tiré au Pussy et je rentre plutôt chez moi voir comment Bear Grylls se soigne avec de l’Aloès Verra et mange des termites. Ouais je suis trop rock’n’roll comme gars.

Zhou

Photos : Pirlouiiiit (+)

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