Avril nous gâte. Après un concert jubilatoire de Fancy à l’Affranchi la veille c’est une belle affiche couleur locale qui s’offre à nous quelques centaines de mètres plus loin. Lo, Lazybones, Hyènes Brunes, excusez du peu. Poursuivant notre découverte touristique des salles de concerts de Saint-Marcel (qui l’air de rien en compte pas mal si on ajoute feu Hell Rockab’ et l’Hôtel de la musique) on débarque au Local, qui comme son nom l’indique à moitié est le local d’un groupe de motards. Ca donne un côté ricain perdu au milieu d’une zone industrielle. Bécanes devant la salle et bar à l’ambiance lynchienne dirons certains.
Pour le formalisme descriptif : salle correctement remplie si l’on tient compte de toute sorte de facteurs (notoriété de la salle, situation géographique du lieu, concerts du soir, …), son pas dégueulasse bien que la scène soit apparemment dépourvue de retour et ambiance calme mais sympathique vu que ça faisait un peu concert privé entre potes.
Vu l’état de l’affiche ce live report a des chances d’être un nouveau panégyrique, aussi pour briser la monotonie on va le faire à l’envers.
« My new favorite band » dit mon t-shirt à propos de Lo.
Lo a donc conclus la soirée et je viens de me rendre compte que ça faisait presque deux ans que je n’avais pas vu leur garage pop survitaminée en concert. Enfin si l’on excepte les quelques bribes lors de leur célèbre première partie de Police à l’Intermédiaire. Le set démarre à toute bringue et Lo présente ses caractéristiques typiques et pourtant si rafraichissantes : un vrai double chant mixte (peu courant dans le style), une présence et des compos qui n’ont jamais aussi bien mariés l’ambiance du garage et le côté entêtant de la pop. Une étiquette à laquelle j’ajouterais un petit « ‘n’roll » du style garage pop’n roll parce que certains rythmes lolesques sont tout de même bien rock’n roll. Mais ne compliquons pas les choses. Si certains morceaux de leur premier véritable opus sont déjà considérés – à raison – comme des classiques par une frange de chroniqueurs live in marsiens, ceux du nouveau sont d’ores et déjà promis au même avenir. J’ajoute ma mention personnelle pour l’excellente Druks & Koffee.
« Une des meilleures chose qui soit arrivée à Marseille » dit Nico Backseat à propos des Lazybones.
Bien que cette affirmation ai fait débat auprès du sus nommé Nico, je la réitère, ce set des Lazybones était le meilleur que j’ai vu depuis leur come back. C’est tout. Oui sans véritables retours le batteur tapait comme un sourd et chacun jouait à fond de cale, un peu à l’arrache, mais merde c’était punk rock. Un set presque « inhabituel » puisque composé quasi exclusivement de leurs morceaux les plus punk’n roll, comprendre irrémédiablement gigotant et dotés de refrain à reprendre en chœur (citons pour la forme Saturday night drunkers, Pretty baby, Gloria et un ou deux autres morceaux dont j’ignore le nom mais qui sont des petites merveilles du genre). Rien à redire : énergie, fougue, bonne humeur et rock’n roll, rien ne manqué.
« Les Hyènes Brunes ça promet » dis-je moi-même à propos des Hyènes Brunes.
La voodoo p(f)unk des hyaenidaes brunes était donc de retour et c’est peu dire qu’elle semblait comme un poisson (un piranha of course) dans l’eau au sein d’une salle si typée Route 69. Ambiance vandale danse de scandale. Je vous épargne les clichés des précédents reports, ils sont encore tout frais et d’actualités, du coup je me contenterais de rappeler combien le trio mélange savamment le punk rock, la funk et les ambiances soul pour aboutir à un résultat hautement dansant. Le voyage est fortement recommandé.
Bref, une soirée où l’on cause rock’n roll (vous l’aurez compris), clubs échangistes, blagues carambars, trônes de king, blagues douteuses et passions louches (comme celle d’un guitariste d’un certain groupe pour David Guetta).
Zhou
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