Vendredi 26 Mai 2006 - 20h30 - Espace Julien - Marseille

Medi and The Medicine Show - Emilie Simon

 

Emilie Simon en concert…Depuis le temps que j’en rêvais ! Ne vous attendez pas à une critique objective, là, ça va vraiment pas être possible… J’arrive donc accompagnée du fameux Zhou (ce n’est pas la classe, ne croyez pas ça) devant l’entrée qui s’apprête à absorber une quantité de personnes inimaginable ! Hop hop, demi-tour, on prend le passage secret ! La salle est déjà pas mal remplie et tant pis pour les autres, Medi and The Medicine Show entre en scène; après tout, ils peuvent rater la première partie, c’est pas comme si ils avaient payé 30 euros hein…

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Solitaire sur scène, il démarre le concert avec comme seuls instruments une guitare sèche et sa voix. Il crée une certaine ambiance, le style est pas mal et quelque peu original, il nous offre une prestation vocale assez épatante je dois dire, le public apprécie. Survint un (gros) problème de son, sa guitare a l’air d’avoir presque rendu l’âme; il l’a débranche et termine son morceau comme ça, en appuyant du coup un peu plus sur ses belles performances vocales, le public tape des mains (et en rythme s’il vous plait) pour le soutenir dans sa galère ! Il partira un peu plus tôt que prévu à ma grande déception…

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Mais, quelques minutes plus tard, la voici, la rayonnante Emilie Simon !

Tenue d’une héroïne d’un comte de fée, coiffure de princesse, les joues roses et le sourire timide, une candeur assassine qui en fait fondre certains, elle apparaît (après ses musiciens) sous un tonnerre d’applaudissements et de cris. N’ayant pas écouté Végétal en entier, je découvre pour la première fois Dame de Lotus, qui je trouve a un rythme très sympa et qui nous entraîne tout de suite dans le monde quelque peu absurde d’Emilie. Durant les premières chansons, ce ne sont pas mes oreilles qui sont les plus attentives, mais mes yeux qui scrutent avec curiosité la scène emplie de merveilles : un récipient plein d’eau, un cadre laser, une clarinette-synthétiseur…en guise d’instruments. Sans oublier le « déformateur de voix » que porte Emilie sur son bras, ou encore les cordes du piano utilisées comme percussions !

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Toutes ces lumières, ces instruments sophistiqués et peu ordinaires créent une véritable mise en scène, (oui oui comme au théâtre) qui fait aussi de ce concert un plaisir pour les yeux. Il est certain que sans cette magie des instruments et de la scène, un concert d’ Emilie Simon n’aurait presque aucun intérêt. (Quoi que, sa superbe frimousse en vaut bien le coup !)

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On se rend bien vite compte que certaines chansons passent mieux sur scène que sur l’album, notamment Alicia ou En cendres. D’autres que je n’avais pas encore entendues me touchent beaucoup par leur fraîcheur et leur subtile mélancolie comme Opium, Annie ou encore la sublime In The Lake : « Would you be my lover ? » Oh si c’est demandé aussi joliment, je veux bien changer de sexualité ! Elle chantera également quelques chansons de la B.O de la Marche de l’empereur (avec les manchots, pas les pingouins zhou-zhou) comme la très entraînante Song To The Storm, ainsi que certains morceaux de son premier album éponyme, dont Désert, celle que j’attendais tant ! Désert…Cruelle chanson mais pas moins magnifique ! Quelques larmes dans les yeux, je suis conquise. Enfin, j’entends en live la chanson que je chantais pendant des mois dans la cour du collège il y a quelques années. La merveilleuse Emilie est particulièrement touchante et sincère sur ce morceau, sa voix angélique et claire nous emporte dans un onirisme surprenant !

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Elle enchaîne morceaux posés et morceaux rock-electro, dont la fameuse Fleur De Saison qui m’a quelque peu déçue, car chantée comme sur l’album, pas un tout petit brin d‘originalité pour celle-ci. Ceci dit, elle nous reprend I Wanna Be Your Dog des Stooges d’une manière (il faut le dire) remarquable et très inattendue… Il faut souligner également le talent des musiciens qui l’accompagnent : ils jouent avec beaucoup de concentration et de plusieurs instruments en même temps ; et pour une fois, ils sont eux aussi mis en avant !

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Le concert se termine après au moins 1h15 de bonheur. Emilie et ses musiciens nous font l’immense plaisir de faire quatre rappels (faut bien ça pour le dernier concert d’une tournée) ! Ils joueront My Old Friend, dans un premier temps, en métamorphosant les cordes du piano d’Emilie en percussions (faut y penser quand même hein), la deuxième fois, on a droit à Graines d’étoiles, (ma préférée ah ah !!) interprétée magnifiquement bien. Voici qu’elle nous revient une troisième fois, en compagnie de Mehdi, pour chanter la très amusante Flowers dans une version bien plus rock que sur le premier album. Et voilà (malheureusement) le dernier rappel, en solo, au piano et avec deux reprises : Come As You Are (Nirvana) d’abord, reprise avec un calme saisissant et angoissant, puis, la reprise inopinée de True Colors (Cindy Lauper).

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Bref, (oui enfin) si vous avez manqué ce concert, bah c’est tant pis pour vous, vous avez raté des moments pleins de Poésie et un concert exceptionnel, mais également la beauté et la sincérité de cette jeune femme bourrée de talent ! Un rêve dans lequel on aurait bien aimé rester plus longtemps… Quand Émilie compose un bouquet pareil, ça ne peut qu’être une merveille !

M.


Photos : Pirlouiiiit (Live in Marseille)


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