Samedi 21 Octobre 2006 - 21h - L'Usine - Istres

Emilie Simon

 

Troisième concert d’Emilie Simon pour nous ! Il faut dire qu’on ne s’en lasse pas, et en plus si l’on est invité, comment résister ? Nous arrivons donc à Istres, après avoir pris quelques routes un peu à l’aveugle et embaumé nos poumons des odeurs d’usines des alentours : autant pour l’extérieur que l’intérieur, la salle (L’Usine) est sympa et l’entrée originale ; elle fait penser (comme l’a dit Zhou, à juste titre) au Moulin de Marseille, même disposition, même genre ! Les gens sont déjà là, à attendre ou à picoler pour certains (tous en fait), une salle donc bien remplie, ce qui devrait promettre une bonne ambiance !

Le concert démarre presque à l’heure (21h20) mais… sans première partie ! Les quatre musiciens d’Emilie (Cyril Brissot, Arnaud Crozatier, Stéphane Charron et Cyril Hernandez) débarquent alors sur la scène noire et commencent à jouer une série de bruitages. Petite nouveauté qui fait son effet : on lève les têtes, on s’met sur la pointe des pieds, bref on est curieux ! Cela crée une ambiance onirique, on sait ce à quoi on doit s’attendre pour la suite; de jolies petites notes donc pour un début. Quelques minutes plus tard, c’est Emilie qui débarque sous les applaudissements et les cris, cheveux lâchés cette fois-ci, et toujours avec ce genre de robe qui lui donne un air de poupée de porcelaine : un sourire à dévorer et des joues a croquer ! Bref, toujours aussi jolie quoi !

Elle démarre bien entendu par Dame de Lotus, les regards se focalisent sur les instruments toujours insolites des musiciens : Bassine d’eau, bras électronique, cadre-laser-électronique-et-je-ne-sais-quoi-d’autre, tubes en métal en guise de percussions et j’en passe… Un plaisir pour les oreilles mais aussi (surtout ?) pour les yeux ! Zhou et moi-même tentons de prendre quelques photos (« sans le flash ») pour vous en faire profiter mais hélas… Mon appareil est bidon, donc elles sont de très mauvaise qualité, je m’en excuse ! Le pauvre Zhou se fait embêter au moins trois fois : « Pas de photos ! » et après une petite série, il ira rejoindre le fond de mon sac.

Emilie et ses musiciens ne se contenteront pas d’interpréter que des chansons de Végétal, mais également de la Marche de L’empereur et certaines de son premier album éponyme. Tous ces sons glacials donnent des frissons, et quels frissons ! La musique créée tout un univers surprenant de rêve, de mélancolie et de beauté ! La jeune Emilie est toujours aussi sincère avec son public et l’on ne peut que craquer avec un tel visage angélique et un talent pareil ! Certaines chansons sont imbibées d’émotions, notamment In The Lake, Opium, Alicia ou encore Sweet Blossom, et l’on se laisse facilement emporter dans son univers bien particulier. Il faut dire que l’écran au fond de la salle sur lequel est projeté des images de végétaux, a largement contribué à ceci.

Après 60 minutes de pur bonheur, vient le temps des rappels : pour le premier, nous aurons droit aux morceaux My Old Friend, Graines d’Etoiles et Flowers de son premier album, ce dernier repris d’une manière très intéressante et plutôt pas mal je dois dire : un petit air « jazzy » à la guitare et c’est tout, une version tout aussi entraînante. Au deuxième rappel, Emilie reviendra en solo pour la jolie reprise de Come As You Are et s’en ira sur plusieurs « Merci ».

Pour ma part, même si j’ai trouvé leur prestation moins aboutie que les autres fois (faut croire qu’a un moment, un bout du charme se fait la malle !), le concert reste une pure merveille grâce à une musique particulière et assez innovante, une mise en scène créative et une ambiance très poétique ! Les seules petites critiques que je peux faire, c’est qu’au prix du concert, une première partie n’aurait pas été de trop, et le public n’a pas du tout était à la hauteur ! Mais bon, Emilie Simon et ses musiciens ont largement comblé les vides, alors ! Bref, 1h30 passées comme un souffle…

M.


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