Samedi 1er Avril 2006 - 21h - Escale Saint Michel - Aubagne

BaZaZa - Layne - Nitwits - Elektrolux

 

Seconde partie du festival Antirouille, toujours à l'Escale Saint Michel, toujours avec la compil offerte à l'entrée. Même principe, quatre groupes rock de la région pour ce soir un plateau particulièrement relevé. Plus ou moins la même affluence que la veille, c'est à dire une centaine de personne (il me semble qu'ils ont fait quelque chose comme 120 personnes par soir, sous réserve), ce qui est pas mal pour une ville comme Aubagne et un festival qui n'a finalement pas eu une énorme promo.

Suite à un repas un peu trop prolongé, j'arrive vers la fin du set de BaZaZa, groupe rock marseillais avec un chant féminin rappelant celui de la chanteuse de Skunk Anansie au niveau des intonations mais avec des textes en français. Musicalement ça alterne morceaux énergique et morceaux plus calme, le groupe a la patate, malheureusement je ne peu pas trop émettre d'autres avis pour le peu que j'ai vu, mais la salle avait l'air conquise.

Place ensuite à Layne, groupe post-grunge marseillais, dont j'avais adoré les deux démos et dont on m'avait dis énormément de bien (notamment ce concert où ils ont parait il ridiculiser Matmatah au Moulin), mais que je n'avais pu voir sur scène. Et bien je n'ai pas été déçu un brin, servis par un son excellent et puissant, ils ont balancer un set de tout les diables alternant morceaux durs et mélodies pop planantes, avec un chant remarquable, une de ces voix imposante qui sort du lot des groupes pop qui fleurissent par légion. Leur prestation scénique est tout en sobriété et classe avec juste ce qu'il faut de mouvement et de pose pour rendre le set vivant. Une belle claque sur scène qui confirme tout le bien que l'on peu penser du groupe à l'écoute de leurs disques. Dommage qu'ils se fassent si rares sur scène. Mention particulière au dernier morceau joué, Go (il me semble, je suis pas sur pour le nom), qui était déjà mon préféré sur disque et qui sur scène a pris une dimension remarquable.

On change de registre avec Nitwits, groupe de rock-punk complètement barré malheureusement un peu desservi par un son pas top (on entendait presque pas le chant). Sortie de ça toujours cette fougue, ce côté complètement taré de leur musique sorte de grand mélange d'influences entre punk énervé, rock noisy, ... avec cris d'animaux et compagnie. Les gars du groupe sont en forme et livreront un set brut de décoffrage d'une musique difficile à décrire mais originale et accrocheuse. Leur côté peu abordable finira, comme leurs potes de Crumb la veille, de faire fuir la grande majorité du public familial. Dommage que les gens manquent à ce point de curiosité musicale, car même si il se fait tard, on est quand même samedi soir et exceptionnellement on peu bien remplacer sa camomille du soir par quelques bières.

Bref, les absents ont toujours tort et ils ont surtout raté le set d'un des tout meilleurs groupes marseillais, autoproclamé dernier groupe de l'ère soviétique à Marseille, Elektrolux bien sur. Malgré de (très) nombreux pépins durant le set (que l'on oubliera bien vite sitôt la machine remise en route) et un son la aussi moins bon, le trio a assuré comme d'habitude un set de grande classe. Une musique qui vient des tripes, martelé sans répits, un chanteur pété de charisme, à la voix grave ténébreuse, avec toujours cette relation quasi sexuelle avec sa guitare. Que du bonheur. Et malgré ce qu'en dit le titre de l'un de leurs meilleur morceau (Death of rock'n roll), le rock'n roll ne sera pas mort tant qu'on aura des groupes comme Elektrolux. Ouais !

Comme la veille le concert s'achève sur les coups de 1h du matin, même si la soirée elle se terminera beaucoup plus tard dans la nuit et l'agréable MJC aubagnaise. Pour terminer et étayer une discussion que j'ai eu avec le Pingouin et Yann Lo après le concert, voici un extrait de l'article paru dans la Provence : "Mais la plupart comme Eric venu de Marseille, avoue avoir été "ravi d'assister enfin à un concert de rock de qualité. C'est tellement rare dans notre région !"". Les clichés ont la vie dure et je pense que tout les organisateurs et groupes rock marseillais apprécieront ...

Zhou


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