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Samedi 4 Février 2012 - 21h - La Machine à Coudre - Marseille

Damaged Superstars + Rapidboys + The Stu Ungar Story

 

Passer la soirée chez un pote à 50 mètres de la Machine, c'est forcément annoncer à l'assistance vers 22h qu'on revient dans pas longtemps, juste le temps de voir le set des copains. Manque de bol pour mon réseau social IRL, j'arrive à 22h30, et c'est « juste » le début du premier des trois groupes. Bon, je retournerai plus tard que prévu rejoindre les autres.

The Stu Ungar Story, c'est un groupe qui ne m'avait carrément pas emballé la première fois que je l'avais vu. Rien de méchant à cela, il n'avait que quelques mois d'existence, les membres apprenaient à jouer ensemble, fallait simplement leur laisser du temps. Pari gagnant. Je me suis réellement régalé, avec ce combo qui puise dans le Manchester des années 80, celui-là même où régnaient les Smiths, Joy, et qui a donné naissance à l'une des plus grosses arnaques de l'histoire du Rock, du nom d'une boisson sans alcool fruitée (il est d'ailleurs intéressant de remarquer que les pubs Oasis - ciel, je l'ai dit ! - sont plus créatives que l'intégralité des albums du groupe éponyme. Mais trêve de digression.).

Un vrai bon moment de Rock donc, auquel va s'ajouter sur le dernier morceau une belle touche Made in France avec un phrasé très typé Diabologum, totalement corroboré par le gimmick de fond, répété maintes fois. Vraiment, pour les amateurs du genre, ça mérite un beau «  <3  » (dédicasse à Manu).

Ensuite, le groupe le plus frais de la scène Punk marseillaise, celui qui vous fait taper du pied tout au long de ses morceaux : les Rapidboys. Jérémy, soucieux de donner le meilleur de lui-même, s'est savamment soûlé juste avant d'aller jouer, on peut y aller pour la dose de Punk.

Comme d'hab' : tout dans l'urgence, le groove, l'énergie et la joie de vivre, tu peux pas résister à ça, t'as plus rien qui te passe dans la tête, juste l'envie de sauter partout. Les New-York Dolls et toute la joyeuses bandes de dégénérés du proto-CBGB's ne mourront pas, tant que des groupes de jeunes crétins comme celui-ci feront remuer les filles devant la scène. En guise de cadeau, on aura sur le dernier morceau le petit Vince des Dirty Wheels, et un autre pote de l'équipe, qui prendront les deux grattes en cours de route, pour conclure un set qui m'a encore une fois totalement enthousiasmé.
Je veux un t-shirt Rapidboys.

Enfin, le groupe étranger (Mâcon) de la soirée : Damaged Superstars ! Un Mike Ness gabarit XL au chant nous annonce que ça va être Rock'n'Roll, et ils ont tenu leur promesse. Immédiatement, dès les premiers accords, tu penses à toute la clique des Backyard Babies, à tous ces héritiers du Glam (Gun's en tête bien sûr), du Heavy (quelques touches dignes d'un Maiden ou d'un Mötörhead), et donc ben pas difficile après avoir cité cette légion de groupes d'imaginer à quoi ça pouvait ressembler. Ils jouent super bien, mais j'ai juste trouvé que par moment, ce qu'il manquait, c'était L'ATTAQUE, la pointe de rage en plus pour faire sonner bien fort les riffs. Tout ça va finalement arriver en grande partie lorsque retentissent les accords d'intro de Paranoid de Black Sabbath, chantée à trois. Jouissif. Après, dans l'ensemble, on sentira un peu plus de jus, avec quelques retombées épisodiques. On aura droit à un chouette rappel, où après un marchandage de tapis avec Vince (« allez les gars, une reprise ! Bon allez, une de vous, et une reprise, d'accord ? »), le chanteur nous mettra sur la voie du groupe repris (j'avais misé sur les Backyard, j'étais pas loin du compte, c'était les Hellacopters !), avant de clore avec une chouette compo bien à eux.

Excellente soirée, 3 groupes fondamentalement différents mais qui m'auront tous plu, merci au crew Chavana, c'est quand vous voulez que vous remettez le couvert.

Vand


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