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Dimanche 8 Avril 2012 - 20h30 - Café Julien - Marseille

Effy + I.M.O.D.I.U.M + Wake The Dead + The Rebel Assholes + Burning Heads

 

Je le dis de temps à autre, les absents ont souvent tort. Hier soir, cette remarque était à multiplier par dix.

Pourtant moi-même, flingué par cette journée avec un vent de dingue, à faire des trucs hyper-chiants dans mon appart', j'avoue avoir hésité à me pointer au Café Ju. Retransmission du Moto Gp à Mad Motors, OM-PSG, les prétextes se trouvaient assez facilement... Mais allez, c'est Chavana qui régale, et depuis le temps que les shows de cette asso égayent mes soirées, j'allais pas faire mon branleur.

Une centaine d'entrées, composées d'un public qui au 9/10° ne vient pas aux petits concerts, jamais croisés à la Machine à Coudre, au Bundies, à l'Enthropy... Bah alors ?

Remarque à croiser avec le public des trois salles précitées : absolument personne des habitués, désertion totale... Je sais qu'on forcera pas les gens à aller voir un truc dont ils se cognent, mais en bon idéaliste, j'en attendais plus de la cinquantaine de gonzes piliers des concerts dans les lieux traditionnels... Ah si, y'avait Gaby, le nouveau messie de la bande FM, voilà.

Je suis arrivé un poil trop tard pour voir Effy, qui sont très bons dans ce qu'ils font, cf. les anciens Reports à leur sujet (Et allez voir Rodrigo y Rodrigo, projet farfelu et jouissif du gratteux avec une moitié d'Ed Mushi, à base de ukulélé et de reprises de tubes 80's).

J'ai vu une partie du set d'I.M.O.D.I.U.M, trio niçois qui balance un Punk français style fin 90's / années 2000 (Betteraves...), et j'ai trouvé que ça manquait un peu de pêche dans les compo, malgré la belle énergie des gars sur la micro-scène (en cause peut-être, le son pas mal brouillon).

Ensuite les Comeback Kid marseillais de Wake The Dead ont fait des blagues et raconté qu'ils étaient pas contents (enfin surtout Jeff, lui donner le micro c'était un risque), c'était la session « révoltons-nous » de la soirée : après Nico le guitariste est retourné palper les biftons à la caisse, parce que bon le Hardcore ça va bien 5mn mais faudrait pas oublier pourquoi on monte des dates un dimanche soir veille de lundi férié.

Puis ça a été le groupe coup de cœur. Je connaissais pas du tout les Rebel Assholes, juste entendu un morceau à l'arrache, putain quel plaisir ! Punk-Rock dans la lignée des premiers bijoux du genre (Pennywise and co), les gars sont pas des p'tits jeunes (moyenne 30 piges ?), son propre, rythme et grosse attaque, bonne humeur, on sent le talent à 10 lieues à la ronde ! Quand la paye va tomber, y'a du vinyl qui va être livré dans le 11° à Marseille...

Enfin, place aux patrons ! Vous vous rendez compte, ça fera bientôt 25 ans que ces gars jouent ensemble... 7 albums, plus de dates de concerts dans leur carrière que de shows vus pour ma part... Les Burning Heads c'est le groupe que tu envies par excellence, qui affichent le même sourire enfantin à chaque fois (la 3° pour ma part !), et qui comme à l'accoutumée, vont séduire les sceptiques et régaler les conquis.

Parce que du Punk-Rock au Hardcore Mélo en passant par les grosses touches Ska, Reggae ou early Hardcore (Minor Threat and co.), le spectre balayé est immense, et pourtant toujours impeccablement dosé, une putain de machine à danser !

D'ailleurs le set commencera bon enfant, les têtes bougent, on sent le public se retenant poliment, même si l'envie reste tapie. Puis un groupe de gonzesses s'éclate sous le regard amusé du groupe, sourire sur tous les visages. Enfin l'étincelle, et là c'est le joyeux bordel, le pogo bon enfant que j'avais plus vu depuis une éternité, tout le monde mort de rire à moitié en train de gueuler les paroles, des slams, filles et mecs mélangés, aucun accroc, pas de mauvais coup, régal total !

Le groupe n'ayant même pas une heure de set pour eux, les temps morts ont été quasi-inexistants, le rappel devait pas avoir lieu, mais on a réussi à glisser la p'tite dernière, et si ce n'était l'ingé son qui remettait la lumière, on en aurait sûrement eu 2/3 de plus... Quelle envie ce groupe !

Définitivement, les absents ne pourront s'en prendre qu'à eux !

Vand


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