Lundi 1er Mai 2006 - 19h30 - Jas' Rod - Les Pennes Mirabeau Fis(ch)er - Guerilla Poubelle - Burning Heads - Uncommonmenfrommars

En ce jour de fête nationale du travail, nous avons eu droit à un joli plateau punk rock concocté par l'asso Arrache dans la toujours très agréable salle du Jas' Rod aux Pennes Mirabeau. Au programme, les vétérans du punk mélo hexagonal Burning Heads qui reviennent un an après leur dernier passage, leurs successeurs spirituels et compagnons de tournée Uncommonmenfrommars qui d’ailleurs n'étaient plus venus par chez nous depuis quelques temps déjà ; et enfin Guerilla Poubelle, habitués de la région qui avait fait son premier passage dans le coin il y a un an pile (si ça c'est pas de l'historique hautement excitant). N'oublions pas de rajouter la présence assez étonnante des Fis(ch)er en première partie. Le temps de passer prendre Vand, motivé de dernière minute, et nous rejoignons tranquillement le Jas' Rod (c'est fou comme c'est moins palpitant quand une voiture roule), nous sommes en retard mais ça tombe bien, le concert l'est plus que nous.

Ceux sont donc les toulonnais de Fis(ch)er qui ouvrent le bal, choix surprenant puisque c'est un groupe de métal qui tranche assez avec le reste de l'affiche punk. La salle est plutôt bien remplie (plus de 200 personnes à vue d’œil) et composée d'un public assez âgé (et oui il y a cours le lendemain). Le style des Fis(ch)er n'étant pas ma tasse de thé, je suis donc resté dehors à narrer mes aventures en terre parisienne et me reporte donc à ce que m'en a dis Vand. Dixit lui, on a eu droit à un set de néo-métal énervé teinté d'émo, le groupe a une sacrée patate sur scène et bouge à fond, donnant une bonne énergie au set. Bref, pas mal si vous aimez le genre.

Puis il y a eu Guerilla Poubelle ...

On revient à la musique avec la montée sur scène des Burning Heads, groupe mythique de la scène punk mélodique française qui officie depuis un paquet d'années sur toutes les scènes de France. La preuve en un set que ça ne sert à rien de la ramener sans arrêt pour se croire punk, le charisme et la classe des Burning suffisent. Un set tout en puissance, un poil long vu l'horaire, mais sacrement bien foutu, avec leurs meilleurs morceaux, pures pépites diablement mélodiques et énergiques entre lesquelles ils ont su savamment nous caler deux-trois morceaux, tirés de leur période plus reggae qui ont relâché la pression avant de repartir au taquet dans un déluge de guitare et portée par ces refrains à quatre voix qui donnent une énergie folle aux morceaux . Pas de bla bla inutile entre les morceaux, juste ce qu'il faut, une patate sur scène, des reprises, des petites guest des Unco, un long rappel et surtout le fait que les Burning Heads tournent depuis des années, ce qui leur assure une efficacité sans failles sur scène. L'expérience tout simplement. Des Burning en grande forme, que du bonheur ! La classe !

Il est déjà bien tard quand les Uncommonmenfrommars montent sur scène. Les deux fois où je les ai vus, je n'étais jamais là pour eux, c'était donc distraitement que j'avais assisté à leurs sets dont je gardais un souvenir énergique et hyper mélodique, qui sans me palpiter outre mesure, ne m'avait pas déplu. Sentiment confirmé ce soir, avec un set bien carré, blindé de morceaux hyper péchue et mélo servis par quatre gars qui envoient leur truc à fond. Ils ont un bon contact avec le public et bougent à fond sur scène. Bref, pas mal du tout. Vand est conquis, moi, j'avoue que ça m'a bien plu sans pour autant me faire grimper au rideau. Je dois tout de même reconnaître leur talent sur scène et dans la composition de morceaux punk mélo à patate, qui comme pour les Burning, n'ont pas grand chose a envier à la mollassonne scène américaine de punk à roulettes. Malheureusement, nous n’avons pas pu rester jusqu'au bout à cause de la fatigue croissante et de ce sentiment chiant à 1h30 que le réveil ne fera pas que du bien quand il sonnera cinq heures plus tard.

En tout cas, bonne soirée, dommage que le concert ait commencé un peu tard, dommage qu'on ait raté la reprise des Beastie Boys par les Unco (si tant est qu'ils l’ont jouée), mais en tout cas les Burning Heads nous ont régalé et ont donné une leçon d'humilité et d'efficacité aux punks à deux francs qui les ont précédés.

Zhou

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