Vendredi 10 Fevrier 2006 - 21h30 - Poste à Galène - Marseille

Bikini Machine

 

Il y a foule quand j'arrive au Poste à Galène aux alentours de 21h30, facile une dizaine de personne se sont masser prêt du bar, un chiffre qui atteindra une pénible petite cinquantaine de personne au fur et à mesure de l'avancée du concert, donnant un air un peu plus remplie à une salle qui sonnait un peu vide au départ du set. Un public flirtant avec la trentaine d'ou ne ressortira aucun visage familier si ce n'est celui de Pirlouiiiit de Live in Marseille arrivait un peu plus tard. Preuve que je m'aventure un peu en dehors de mon champ d'écoute musicale habituel. C'est en effet sur le nom du groupe (que je trouve incroyablement attirant et classe) et sur les chroniques enthousiastes de Pierre Andrieu que je me suis décidé à être curieux. Et la (totale) curiosité à 10€ c'est un luxe que je ne peux guère souvent me payer.

Photo by Pirlouiiiit
Photo by Pirlouiiiit

Signe qui ne trompe pas, dés l'arrivé du groupe tout le monde lâche le bar et s'agglutine devant la scène. Les rennais de Bikini Machine montent donc sur scène, le chroniqueur un peu feignant qualifierait leur musique d'electro-rock avec des petites touches diverses, ça tombe bien c'est ce que je suis, donc pour faire court et pour ceux qui ne connaîtrait pas, Bikini Machine c'est donc de l'électro-rock. Les gars sont cinq sur scène : un batteur, deux guitaristes, un bassiste et un clavier. Ça du moins c'est la position initiale puisque le groupe opère une véritable tournante dans son line-up (un peu comme au volley-ball) tout au long de l'évolution du set, ce qui, il faut bien l'avouer, ajoute une petite touche de fraîcheur au set. Ainsi le batteur passe au chant principal, parfois au deuxième clavier, quand ce n'est pas le guitariste qui s'y colle. Le bassiste passe tantôt au chant, tantôt à la batterie où il est alors remplacé à la basse par l'un des deux guitaristes, bref ça n'arrête pas. Seul le clavier et l'un des deux guitaristes ne bouge pas. Ca donne une bonne dynamique à l'ensemble du set et l'on s'amuse à constater ces divers (et fréquents) changement. Seul léger hic, le chanteur principal manque un poil de charisme pour un 'frontman' d'une telle formation. Le bassiste ayant un peu plus d'entrain à l'exercice quand il s'y colle. Mais ça n'enlève toutefois rien à ses qualités de chanteur et de batteur.

Photo by Pirlouiiiit
Photo by Pirlouiiiit

Si vous n'avez pas encore décrocher avec tout cet imbroglio, sachez que musicalement c'est donc de l'électro-rock avec parfois des petites touches surf (trop rares malheureusement) comme sur l'intro, des influences garage rock, des bruitages et bien sur de l'électro, plus ou moins présente. Les morceaux trop électro m'on un peu lassé car je n'aime pas spécialement le genre (ou alors à petite dose), en revanche ceux plus rock sont de véritable machine à danser où le dosage entre rock garage et électro touche à la perfection. Ces justement ces fréquents changement dans le line-up qui apporte cette diversité au set, selon le rôle de chacun les morceaux sonneront plus ou moins rock, ou plus ou moins électro. Il y en a pour tout les goûts, mais une chose est sure, le public a très bien réagis, avec pas mal de gens en train de danser frénétiquement sur un son résolument rétro (dans les milieux autorisés on dit vintage) et groovy. Ajoutés à cela quelques reprises, dont deux ou trois de Dutronc tiré de leur fameux EP où ils revisitent les morceaux de l'homme au cigare, et vous obtenez un bon set bien dansant. Une bonne grosse heure de concert, un rappel pour un morceau plutôt long, une bonne présence sur scène, des morceaux bien foutus, un public conquis, il y a du bon dans cette machine à bikini, fun et groovy qui donne envie de remuer du popotin et de battre la mesure. Si vous appréciez le rock 60's et l'électro et que le mélange des genres ne vous effrayent pas, Bikini Machine devrait vous emballer haut la main.

Zhou


Photos :
Pirlouiiiit (Live in Marseille)


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