Voilà
un moment qu'on s'languissait d'entendre du nouveau son du côté
des Mindlag Project, et c'est en pleine conscience de cet état
de fait qu'les rois vitrollais ont eu la bonne idée de nous
pondre un disque "transitoire" entre la bilogie 'Karybda
/ Skylla' et leur premier album prévu pour bientôt, histoire
de garder la tension au maximum. 'De
Charybde en Scylla' remplit à la perfection son rôle,
contenant à la fois un titre éponyme, en avant-première
du futur album, un ré-enregistrement du morceau phare de leur
premier opus Karybda (Take on the Strike Back),
et enfin les morceaux hymnes du second volet Skylla, à savoir
Guerilla, Du Pain
et des Jeux, et Doomsday, histoire
de remplir au-delà du convenable cette galette que j'm'empresse
de jeter dans le lecteur CD à peine arrivé chez moi
!
Ca
démarre de manière ultra-rythmée sur De
Charybde en Scylla avec cette touche supra-entraînante
qui caractérise le groupe, et une note plutôt inédite
à légère tendance mélodique (influences
de Citizen Kaïne ?), qui rajoute encore à la qualité
du morceau... L'accompagnement clair mais pas niaiseux donne une dimension
supplémentaire à la partie chant, que du bon ! Puis
la montée en rythme, façon militaire comme sur Du pain
et des Jeux, une rythmique métallique jouissive, enchaînant
avec une pure voix alternée Death/Hardcore, pour terminer dans
les règles de l'art, avec le mix de tous les passages précédents,
qui vous donne l'impression en fermant les yeux d'être dans
le pit et vous donne cette pulsion même qui vous fait balancer
le pied au plus haut alors que vous rentrez dans les 30 dernières
secondes de la chanson... Superbe exercice de style qui nous met l'eau
à la bouche pour le futur album !!
On
enchaîne avec une intro qui durant les trois premières
secondes fait tant penser à War Ensemble d'un groupe que nous
ne citerons pas (par peur de faire cataloguer le groupe)... Le ré-enregistrement
de Take on the Strike Back est dé-mo-nia-que
! Rouleau compresseur surpuissant, on retrouve là la pleine
puissance du côté Thrash des Mindlag, avec en plus ces
choeurs qui vous collent la chair de poule, et l'exercice vocal envoûtant
du chanteur... Encore une machine à moulinets, qui vous sidère
aussi bien sur CD que sur scène.
On
passe à la partie "live" avec des extraits de l'Open
Fest 2004, avec en premier le "tube" Guerilla.
Pour retranscrire l'ambiance de l'époque j'dirai simplement
que c'était un bordel sans nom, insufflant forcément
une énergie folle au groupe qui a donc joué le plus
fort possible pour maintenir la fosse en état de... Ben oui
de guerilla (on peut être chroniqueur (amateur) et avoir de
l'humour...). Puis la tension ne retombe pas avec l'enchaînement
direct sur Du pain et des Jeux, où
là encore le but est de jouer vite et fort, histoire de contenter
la fosse en ébullition ! On imagine volontiers en n'ayant jamais
vu le groupe sur scène partir de monstrueux circle-pits lors
des hausses de rythme, comme on peut aisément visualiser l'explosion
qui se produit dans la salle lorsquer se termine la marche militaire
pour laisser place à une débauche de violence, et la
reprise en choeur "du pain et des jeux" par tous les vitrollais
présents dans la salle (et y'en avait bordel !)... Enfin pour
achever la session live ainsi que le skeud' figure le titre Doomsday,
morceau très sombre limite ambiant, avec des alternances très
marquées hardcore, et la voix toujours à la frontière
glauque/puissante du chanteur qui habille à la perfection le
corps instrumental du titre.
Pour
les possesseurs de Divx/PC, les morceaux live sont également
disponibles en format vidéo, histoire qu'une fois les volets
fermés et le fond monté à bloc, vous puissiez
vous retrouver dans l'ambiance concert qui réussit tant au
groupe... Au
final ce skeud' est un vrai bijou, sitôt terminé on se
jette sur la chaîne pour le faire repartir à zéro,
et on remercie le groupe d'avoir eu cette chouette idée que
de le sortir pour nous faire patienter ! A
ceux qui cherchent un son vraiment original, sortant complètement
des stéréotypes "hardcore" ou "metal",
j'vous recommande l'écoute de cet opus, qui représente
au mieux la qualité du son des Mindlag. Le
disque du début d'année, sans conteste !
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